MÉSOPOTAMIE Premier peuplement
Architecture
On sait peu de chose encore sur l'architecture de la Basse-Mésopotamie. Eridu et Uruk ont livré les restes de constructions tripartites en brique crue. C'est sans doute le cas également à Oueili où, au niveau le plus récent, les habitants ont été obligés de racheter d'importantes dénivellations dues aux ruines antérieures, par des travaux d'infrastructure établis selon un plan quadrillé. C'est également sur un quadrillage de petits murets que devaient s'élever les greniers nécessaires à la conservation des récoltes. À Ur, Eridu, Oueili, les habitants modelaient, à l'Obeid 4, de petites figurines de terre, animales ou humaines. En revanche, la glyptique sur cachet paraît très peu développée. Aucun système de gestion comptable n'a été observé.
Les villages étaient-ils nombreux ? Les prospections de surface, tant en Basse-Mésopotamie proprement dite qu'en Susiane, permettent de porter sur la carte un réseau assez lâche de telles agglomérations, tout au moins pour la fin de la période d'Obeid. Mais il convient de rester prudent et de ne pas trop extrapoler à partir de ces résultats, tant qu'une série de monographies n'aura pu être établie pour des sites explorés en profondeur et sur une superficie suffisamment grande.
Le problème majeur qui reste à résoudre est celui du passage de ces cultures villageoises, qui eurent le mérite d'inaugurer l'exploitation d'un milieu difficile, aux cultures postérieures dites d'Uruk et de Djemdet Nasr, dotées de l'écriture, d'un système de comptabilité, d'un réseau d'échanges commerciaux à longue distance, appuyé sur de véritables comptoirs, et d'une structure sociale assez hiérarchisée, telle qu'on peut l'inférer de certaines représentations sculptées dans la pierre, retrouvées à Uruk. Mais seuls ce dernier site et celui de Suse ont fourni, à l'heure actuelle, une séquence stratigraphique de l'Obeid 4 jusqu'à l'extrême fin du IVe millénaire. illustrant ainsi cette évolution capitale, mais sur de petites superficies.
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Écrit par
- Jean-Louis HUOT : professeur d'archéologie orientale à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne
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