MESURE Méthodologie
L'expérimentation fournit à la recherche scientifique et au contrôle industriel un appui particulièrement efficace. Sa mise en œuvre rationnelle ouvre la voie à la description quantitative des phénomènes, à la vérification de certains postulats et d'hypothèses ainsi qu'à la consolidation des bases d'un grand nombre de théories. Elle permet, en outre, de déceler la dépendance entre deux grandeurs et d'établir bien souvent une relation fonctionnelle entre elles.
La réussite d'une expérimentation implique une bonne connaissance du matériel, une certaine aptitude à bâtir un plan de travail et une habitude du dépouillement et de l'interprétation des mesures ; on donne ici un aperçu de la théorie de l'expérimentation, de la terminologie usuelle et des pièges à éviter. Bien des exemples sont choisis dans le domaine de l'instrumentation électrique, celui-ci bénéficiant, en effet, de normes particulièrement élaborées et faciles à étendre à d'autres domaines qui en sont tributaires pour la plupart des méthodes de mesure.
Expérimentation
L'expérimentation consiste en la recherche quantitative des grandeurs physiques mises en jeu par un phénomène, ce qui revient à les situer dans une échelle conventionnelle. Une distance peut être exprimée par comparaison à l'étalon mètre, une puissance par rapport au watt.
Toutes les mesures ne comportent pas nécessairement une comparaison à un étalon. Un dénombrement d'objets ou de phénomènes peut constituer une mesure. Le comptage des vis dans une boîte ne nécessite pas d'étalon. En revanche, l'évaluation du rendement d'un tour automatique destiné à usiner des vis fait intervenir l'unité de temps (débit horaire ou journalier).
Une bonne mesure implique une définition claire de la grandeur cherchée. Ainsi, un nombre indiquant la masse volumique d'un gaz n'a de sens que si la composition de ce dernier est connue. De plus, le renseignement doit être assorti de la valeur de la température et de la pression. De la sorte se profilent les facteurs dits d'influence, c'est-à-dire les grandeurs extérieures susceptibles d'influencer la grandeur inconnue. Une caractéristique de matériau (capacité thermique massique, perméabilité magnétique, etc.) est essentiellement fonction de la composition chimique et de toutes les grandeurs physiques ambiantes ayant une action quelconque : température, pression, degré d'humidité atmosphérique, disposition des objets environnants, y compris l'opérateur et les champs extérieurs.
L'expérimentateur a pour rôle de définir d'abord la grandeur cherchée et d'établir en conséquence la nomenclature des grandeurs d'influence, appelées souvent parasites.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Georges NEY : ingénieur de l'École supérieure d'électricité
Classification
Médias
Autres références
-
TERRE - Planète Terre
- Écrit par Jean AUBOUIN et Jean KOVALEVSKY
- 9 231 mots
- 9 médias
Lamesure plus exacte des coordonnées terrestres sera faite au siècle suivant, à l'instigation de l'Académie des sciences de Paris, qui fut chargée en 1668, par Colbert, son fondateur, d'établir une véritable carte géographique de la France, « plus exacte que celles qui ont été faites jusqu'icy ». Commença... -
ACCÉLÉROMÈTRES SPATIAUX
- Écrit par Raphaël F. GARCIA et Pierre TOUBOUL
- 4 883 mots
- 3 médias
Lesperformances sans égales de ces accéléromètres, qui peuvent permettre de mesurer le pico-g (1 millionième de micro-g), voir le femto-g (1 millième de pico-g), sont liées aux performances exceptionnelles des électroniques réalisant les fonctions mentionnées ci-dessus – électroniques qui présentent... -
ACIDES & BASES
- Écrit par Yves GAUTIER et Pierre SOUCHAY
- 12 367 mots
- 7 médias
Lesmesures quantitatives devinrent alors possibles à l'aide de la conductibilité puisque celle-ci croît avec α ; la comparaison, à concentration égale, des conductibilités d'acides ou bases en solution permit d'accéder à α, puis K, et d'établir ainsi une échelle de leurs forces.... -
AÉRODYNAMIQUE
- Écrit par Bruno CHANETZ , Jean DÉLERY et Jean-Pierre VEUILLOT
- 7 226 mots
- 7 médias
La mesure des forces exercées sur une maquette est effectuée au moyen de „balances“ : ensemble de capteurs qui mesurent les efforts subis par le véhicule testé via des dynamomètres. Ces balances ont des architectures très variées en fonction du véhicule testé ; les plus petites ne font que quelques... - Afficher les 58 références