MÉTALLOGRAPHIE Essais non destructifs
Microsonde électronique
La composition spectrale du rayonnement X émis par un tube à rayons X dépend de la nature de son anticathode. Chaque élément émet un spectre, qui contient un fond continu dont l'intensité varie lentement avec la longueur d'onde (cf. optique cristalline - Diffraction par les cristaux), et des raies caractéristiques considérablement plus intenses.
C'est en 1949 que Raimond Castaing et André Guinier ont eu l'idée d'utiliser l'émission de rayons X caractéristique pour faire une analyse ponctuelle à la surface d'échantillons conducteurs.
Le principe en est le suivant : on dispose un filament porté à très haute température dans une enceinte vidée. Ce filament émet des électrons qui sont accélérés et focalisés par un ensemble de lentilles électroniques pour former une image réduite du filament sur l'échantillon.
L'impact des électrons, ou sonde, a un diamètre de l'ordre du micromètre et la pénétration est très faible. Les rayons X émis sont analysés à l'aide d'un spectromètre dispersif ou d'un analyseur d'énergie à compteur.
La comparaison de l'intensité d'une raie caractéristique émise par un élément de l'échantillon avec celle qui est émise par un étalon pur permet d'obtenir la concentration de cet élément. Pratiquement, des corrections importantes sont nécessaires pour avoir un résultat précis et significatif.
La microsonde électronique est munie d'un dispositif optique qui permet d'observer pendant la mesure l'endroit touché par les électrons.
Ces dernières années, des études de laboratoire ont permis d'apporter des améliorations notables à cet appareil, à savoir : augmentation du nombre d'éléments analysés (plus particulièrement pour ce qui concerne les éléments légers), calculs de correction poussés, formation d'images liées à la composition chimique par balayage et enregistrement sur oscillographe cathodique.
Les applications de la microsonde électronique sont nombreuses. Cet appareil rend de grands services pour l'identification des inclusions dans les métaux.
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Écrit par
- Louis BEAUJARD : conseiller scientifique à l'Institut de recherche de la sidérurgie (ARSID)
- Gérard LABBE : ingénieur des Arts et métiers, ingénieur E.S.E., chef du département Instrumentation, contrôle et radioéléments de l'Institut de recherche de lasidérurgie (I.R.S.I.D.)
- Jack MANNENC : Chef de groupe à l'Institut de recherche de la sidérurgie (IRSID).
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