MÉTALLOGRAPHIE Essais physiques
Mesures du pouvoir thermoélectrique
Lorsque le pouvoir thermoélectrique P d'un matériau varie de façon régulière en fonction de la température, il suffit de l'associer à un matériau de référence pour réaliser un couple à partir duquel on mesurera les variations de force électromotrice en fonction de la température. Le platine est souvent employé comme étalon ; dans le cas d'un alliage, on pourra aussi choisir un fil du métal de base comme étalon ; de même, dans le cas d'un matériau écroui, on utilisera un fil du même matériau à l'état recuit. Pratiquement, il suffit de placer la soudure chaude du couple dans une enceinte chauffée et de maintenir les soudures à température constante (glace fondante, par exemple).
De cette façon, on pourra tracer la courbe E = f (T) et on en déduira facilement le pouvoir thermoélectrique :
puis la différence des coefficients σ de Thomson qui est proportionnelle à :Si par ailleurs les propriétés thermoélectriques varient rapidement avec la température ou sont sujettes à des discontinuités, il est préférable de mesurer directement le pouvoir thermoélectrique à l'aide d'une méthode différentielle. L'échantillon à étudier (sous forme de fil) est soudé à chacune de ses extrémités à deux fils B et C constitués de matériaux de référence. Dans une première expérience, les deux soudures chaudes sont portées à la même température (les soudures froides étant à la même température T0) ; les mesures de forces électromotrices entre B1 et C1 d'une part, B2 et C2 d'autre part, doivent donner exactement la même valeur. Dans une seconde expérience, l'une des soudures, S2 par exemple, est portée à T + ΔT ; on mesure alors les forces électromotrices aux bornes B1B2 d'une part, C1C2 d'autre part. Soit ΔEAB et ΔEAC les valeurs trouvées, on a alors :
ΔEAB est mesuré ; ΔEBC peut être calculé en appliquant la règle additive :
D'où finalement :
Il faut donc connaître au préalable la valeur de PBC, ce qui est facile si on a choisi pour thermocouple du type BC un système de référence classique.
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Écrit par
- Georges CIZERON : professeur à l'université Paris-Sud, Orsay, directeur du laboratoire de structure des matériaux métalliques, Orsay
Classification
Médias
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