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MÉTAUX Gisements métallifères

Relations des corps minéralisés avec les roches encaissantes

Formes de gisements - crédits : Encyclopædia Universalis France

Formes de gisements

Les corps métallifères se rencontrent aussi bien dans les roches sédimentaires et métamorphiques que dans les roches volcaniques ou plutoniques. Ils sont de formes variées, concordants ou non avec la stratification des roches (fig. 1). La minéralisation peut y être disséminée dans la roche sous forme de « mouches » (gisement disséminé) ; elle peut y être en lits et concordante avec la stratification ( gisement stratiforme) ; ou bien en lentilles, concordante ou non avec la stratification ; ou encore en amas à contours plus ou moins diffus, en filons, en corps cylindriques appelés colonnes, pipes ou cheminées. La forme est indépendante du mode de formation du minerai et de sa genèse : certains minerais stratiformes sont sédimentaires, d'autres sont dus à un phénomène de remplacement d'une couche calcaire, par exemple sous l'influence de solutions hydrothermales ; un filon sera dû à un remplissage de fracture ouverte ou bien à des remplacements de roche préexistante de part et d'autre d'une cassure ; une cheminée se constituera par remplacement ou par explosion volcanique ; l'origine d'une minéralisation disséminée sera sédimentaire ou magmatique.

La formation des corps minéralisés est parfois intimement mêlée à celle des roches encaissantes et n'en forme qu'un épisode un peu particulier, tandis que, d'autres fois, le corps minéralisé apparaît comme un intrus au milieu de son entourage géologique. L'aspect du minerai, les relations des corps minéralisés avec les roches encaissantes sont toujours intéressants à connaître et conduisent à émettre des hypothèses quant à leur genèse. Ainsi certains minerais pyriteux présentent des stratifications obliques constituées par des « framboises » de pyrite (FeS2) ; cette disposition prouve l'origine sédimentaire du minerai. Les filons de quartz et de cassitérite entourés de greisen (quartz et muscovite), toujours à l'intérieur ou s'évadant peu des massifs granitiques, laissent à penser qu'il y a une relation génétique entre la roche plutonique, les filons à étain et les greisens.

La genèse et l'histoire des gisements sont souvent fort complexes. La découverte des gros gisements filoniens du Harz, en relation avec des massifs granitiques, a primitivement conduit les géologues à rechercher des gisements aux abords des masses granitiques et volcaniques. La relation nécessaire roche magmatique-gisements métallifères faisait, autrefois, figure de loi. Pour expliquer l'existence de filons métallifères loin de toute manifestation volcanique ou plutonique, il a fallu faire appel, par exemple, à des régénérations de minéralisations existant dans le socle (« gîtes téléthermaux » de Hans Schneiderhöhn). Pourtant, l'origine de ces filons métallifères s'explique aisément à partir d'une minéralisation sédimentaire par sécrétion latérale sous l'influence de circulations d'eau superficielle ou d'imbibition. L'origine sédimentaire de minéralisations sulfurées a longtemps été mise en doute et l'est encore par de rares géologues. Cette position systématiquement « magmatiste » a entravé pendant de longues années la recherche minière.

L'esprit critique et la vision plus large de certains géologues leur ont récemment permis de découvrir des gisements dans des roches sédimentaires en se fondant sur des contrôles paléogéographiques.

Beaucoup de gisements restent encore à étudier et, paradoxalement, ce sont souvent les gros gisements faciles à exploiter qui sont les plus mal connus. La genèse des gisements métallifères pose des problèmes ; plusieurs hypothèses peuvent en général être avancées, et les arguments en faveur de l'une ou de l'autre doivent être discutés dans chaque cas. Ces hypothèses seront[...]

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Formes de gisements - crédits : Encyclopædia Universalis France

Formes de gisements

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Zonalité sédimentaire

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