METCHNIKOV ILIA ILITCH ou ÉLIE (1845-1916)
La généralisation de la phagocytose
En 1888, après avoir rendu visite à Robert Koch à Berlin, Metchnikov arrive à Paris où Pasteur lui offre la direction d'un laboratoire dans son institut nouvellement créé. Dans ce laboratoire, où sa seconde épouse travaille également, il reprend ses recherches sur la phagocytose.
En 1892, il publie une première grande synthèse : Leçons sur la pathologie comparée de l’inflammation. Il soutient que le zoologiste peut contribuer à la pathologie médicale en étudiant des modèles animaux plus simples, où les signes classiques de l’inflammation, comme la chaleur, ne sont pas présents. Pour lui, l’inflammation – et plus tard également l’immunité – provient de digestions cellulaires. La réaction immunitaire n’est alors rien d’autre qu’« une véritable lutte entre deux êtres vivants », reproduisant dans l’organisme la lutte pour la vie, chère à Darwin. Dans L’Immunité dans les maladies infectieuses (1901), qui fait le bilan de ses oppositions avec les tenants de l’immunité humorale, la sérothérapie ayant entre-temps été développée en France et en Allemagne, il met également en avant le rôle de la phagocytose.
Toujours dans une logique de physiologie comparée, il faut, pour combattre les maladies infectieuses humaines, travailler sur des modèles animaux. Ainsi, en se fondant sur la parenté de l’homme et du singe, Metchnikov et Roux mettent au point un modèle simien pour l’étude de la syphilis humaine (1905). Il est alors sous-directeur de l’Institut Pasteur depuis 1904, poste qu’il occupera jusqu’à sa mort le 15 juillet 1916 à Paris.
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Écrit par
- Jérôme PIERREL : maître de conférences en épistémologie et histoire des sciences, université de Bordeaux
Classification
Média
Ilia Metchnikov
Bibliothèque nationale de France
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