MÉTÉORES
En météorologie, tout phénomène atmosphérique directement perceptible (dans l'atmosphère ou à la surface de la Terre) est un météore. Il peut s'agir d'un type de précipitation, d'une suspension ou d'un dépôt de particules liquides ou solides, d'une manifestation optique, électrique ou acoustique. Les météores sont généralement visibles par un observateur humain, ou audibles dans le cas du tonnerre. La plupart d’entre eux se produisent dans la plus basse couche de l’atmosphère , la troposphère (dont la limite supérieure est comprise entre huit et une quinzaine de kilomètres), mais la haute atmosphère n’est pas exempte de phénomènes optiques et électriques comme les aurores polaires, les farfadets, les elfes ou les jets bleus. Dans certains cas, le nom d’un météore peut également être appliqué à des phénomènes associés. Ainsi, le mot « neige » peut aussi bien désigner un type d'hydrométéore (la neige qui tombe), une couverture neigeuse (sur le sol, par exemple) ou la substance elle-même, comme dans « chasse-neige » (neige soulevée par le vent) et « boule de neige » (agglomérat de particules).
Les météores présentent une grande diversité de caractères. Cependant, en considérant les particules qui les constituent ou les processus physiques qui les entourent, ils peuvent être classés en quatre groupes : les hydrométéores, les lithométéores, les photométéores et les électrométéores.
Les hydrométéores
Les hydrométéores sont constitués de particules d’eau, liquides ou solides, qui peuvent être suspendues ou tomber dans l’atmosphère, être emportées par le vent de la surface terrestre, ou se déposer sur divers objets. Ainsi, les couches d’eau, de glace ou de neige étendues au sol ne sont pas considérées comme des hydrométéores.
Les particules en suspension
Le nuage est un hydrométéore en suspension dans l'atmosphère, composé de particules d'eau liquide ou de glace (sous forme de dendrites, aiguilles, colonnes, plaquettes), ou des deux à la fois, et ne touchant généralement pas le sol. Il peut également comporter des particules liquides ou solides d’origines diverses (vapeurs industrielles, fumées, poussières…). Dans la classification internationale, les nuages sont répartis en dix genres qui tiennent compte de leur forme et de l'altitude à laquelle ils apparaissent. On distingue ainsi les cirrus, les cirrocumulus, les cirrostratus, les altocumulus, les altostratus, les nimbostratus, les stratocumulus, les stratus, les cumulus et les cumulonimbus. Par ailleurs, cette classification comporte également une subdivision en « espèces », « variétés », « particularités supplémentaires », « nuages annexes » et « nuages spéciaux » qui fournit une information sur leurs dimensions, leur structure interne, leur transparence, leurs éventuelles protubérances, etc. Redoutés lorsqu'ils provoquent des inondations, des chutes de grêle, la foudre, des coups de vent ou des tornades, les nuages sont cependant, le plus souvent, souhaités et attendus : ils fournissent la pluie qui arrose les champs et s’oppose à la sécheresse ; ils apportent la neige qui recouvre les montagnes et les pistes de ski tout en accumulant des réserves d'eau récupérables pendant les périodes plus chaudes et plus sèches.
Les nuages ont été classés pour la première fois parmi les météores dans l’Atlas international des nuages et autres météores publié en 1975 mais, dans certains ouvrages, comme le dictionnaire Larousse, un météore continue à désigner tout phénomène observé dans l'atmosphère, à l'exception des nuages.
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Écrit par
- Jean-Pierre CHALON : ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts honoraire
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