CAINE MICHAEL (1933- )
De son vrai nom Maurice Joseph Micklewhite, Jr., Michael Caine est né le 14 mars 1933 à Londres. Le film The Caine Mutiny (Ouragan sur le Caine), sorti en 1954, lui inspire son nom d'artiste. Caine fait ses débuts au cinéma en 1956 en jouant des rôles variés dans des productions britanniques telles A Hill in Korea (Commando en Corée, 1956), How to Murder a Rich Uncle (Comment tuer un oncle à héritage, 1957), The Day the Earth Caught Fire (Le Jour où la terre prit feu, 1961) et Zulu (Zoulou, 1964). Le succès vient avec The Ipcress File (Ipcress danger immédiat, 1965) – premier d'une série de quatre films dans lesquels Caine incarne l'agent secret britannique Harry Palmer. Mais l'acteur perce véritablement avec le rôle-titre de Alfie (Alfie le dragueur, 1966), réalisé par Lewis Gilbert, qui lui vaut une nomination aux oscars. On citera, parmi ses autres films à succès des années 1960, Funeral in Berlin (Mes Funérailles à Berlin, 1966), Gambit (Un holp-up extraordinaire, 1966), The Wrong Box (Un mort en pleine forme, 1966), Hurry Sundown (Que vienne la nuit, 1967) et The Italian Job (L'or se barre, 1969).
Dans ses premiers films, Caine s'impose comme un acteur à multiples facettes dont le profil de Monsieur tout-le-monde s'adapte à une grande diversité de rôles. Il campe des agents secrets cyniques, des play-boys sociables, des aventuriers cruels, des gentlemen raffinés, d'humbles maîtres d'école ou des tueurs psychopathes, avec peut-être pour seule constante son côté urbain et décontracté. Cette polyvalence n'entame en rien son statut de star, et son flegme tout britannique imprègne la plupart de ses rôles. Il se montre particulièrement habile dans les comédies légères, mettant en relief les finesses comiques des scénarios.
Dans les années 1970, Caine est devenu une star internationale. On le voit dans le film classique culte Get Carter (La Loi du milieu, 1971) et il est nommé une deuxième fois aux oscars pour son rôle dans Sleuth (Le Limier, 1972) de Joseph L. Mankiewicz. Il tourne ensuite de grands films populaires, comme The Man Who Would Be King (L'Homme qui voulut être roi, 1975) de John Huston ou The Eagle Has Landed (L'Aigle s'est envolé, 1976) de John Sturges. Doté d'une formidable force de travail, il enchaîne les tournages au cours des années 1980 et apparaît dans pas moins de deux douzaines de films en dix ans. Nombre d'entre eux sont des échecs cuisants, mais cela ne porte aucun préjudice à la solide réputation de Caine, fondée sur un travail acharné. « Je n'ai pas cherché à tourner dans des films discutables, expliqua-t-il un jour, j'ai toujours été à l'affût des grands rôles. Quand on ne m'en proposait pas, je me rabattais sur les bons rôles et quand ceux-ci me passaient sous le nez, j'acceptais ceux qui paieraient le loyer. » On citera, parmi ses meilleurs films des années 1980, Dressed to Kill (Pulsions, 1980) de Brian De Palma, Deathtrap (Piège mortel, 1982), Educating Rita (L'Éducation de Rita, 1983 ; nomination aux oscars pour le meilleur acteur), Mona Lisa (1986), Hannah and her Sisters (Hannah et ses sœurs, 1986, oscar du meilleur second rôle) de Woody Allen, Without a Clue (Élémentaire mon cher... Lock Holmes, 1988) et Dirty Rooten Scoundrels (Le Plus Escroc des deux, 1988). À la fin du xxe siècle, Caine avait joué dans plus de cent films. Il a remporté un oscar pour un second rôle dans The Cider Jouse Rules (L'Œuvre de Dieu, la part du Diable, 1999) et a été nommé comme meilleur acteur pour son rôle de journaliste britannique pris au piège au Vietnam dans The Quiet American (Un Américain bien tranquille, 2002).
Michael Caine a publié deux best-sellers : Acting in Film (1987), considéré comme un ouvrage de référence pour les acteurs, et une autobiographie, What's It All About ? (1993), réputée pour[...]
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- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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