Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

POWELL MICHAEL (1905-1990)

L'après-Pressburger

Séparé d'Emeric Pressburger, qu'il retrouvera cependant pour The Boy who Turned Yellow, Michael Powell, après un autre film-ballet, signe Peeping Tom, qui est considéré par beaucoup comme son chef-d'œuvre. Tout à la fois film noir et thriller, cette étude d'un cas clinique, d'une rare richesse psychologique, se double d'une réflexion complexe sur le cinéma : sur sa pratique, en évoquant le caractère démiurgique du cinéaste et son rapport névrotique à la caméra ; sur sa « consommation », en l'occurrence le voyeurisme du spectateur.

Le désastre critique et financier de Peeping Tom, qui fut « vendu » comme un film d'horreur, empêcha Michael Powell de monter nombre de projets. En outre, il ne retrouva pas, dans les films qui suivirent, la maîtrise et l'originalité des œuvres passées. Par leurs sujets, proches pour la plupart de ceux des années 1940 et 1950, ils apparaissent même comme des tentatives pour renouer avec les réussites artistiques, sinon commerciales, des Archers. Michael Powell est mort le 19 février 1990.

— Alain GAREL

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : critique et historien de cinéma, professeur d'histoire du cinéma

Classification

Autres références

  • ANGLAIS (ART ET CULTURE) - Cinéma

    • Écrit par
    • 3 446 mots
    • 4 médias
    ...amant, 1989), la versatilité boulimique d'un Michael Winterbottom (Butterfly Kiss, 1995 ; Jude, 1996 ; Tournage dans un jardin anglais, 2005) ? L'un des artistes pionniers de cet esprit franc-tireur avait été Michael Powell, dans les années 1940 ; avec son complice Emeric Pressburger, il...
  • CINÉMA ET OPÉRA

    • Écrit par
    • 3 248 mots
    • 6 médias
    Retour en arrière. En 1951, le cinéaste Michael Powell réalise avec Emeric Pressburger une très belle adaptation des Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach. Il y a beaucoup à apprendre de cette méditation funèbre sur la dimension mécanique du désir humain. Il y a beaucoup à méditer sur la manière...