GONDRY MICHEL (1963- )
Le mélange des genres
Après un court essai fantastique d'humour poétique et doux sur un couple qui se défait (un des trois sketches de Tokyo !, 2008, dont les deux autres sont signés Leos Carax et Bong Joon-Ho), Michel Gondry réalise deux films américains aux styles opposés. Inspiré par un feuilleton radiophonique (1936-1952) repris sous forme de série télévisée dans les années 1960, The Green Hornet (2011) est une comédie d'action traitée en blockbuster. Le film relate les aventures picaresques d'un redresseur de torts (le comique Seth Rogen) qui sème le désordre dans la pègre de Los Angeles. Création collective conduite en direct avec des lycéens du Bronx filmés dans le bus scolaire qui les ramène chez eux le dernier jour de l'année scolaire, The We and the I (2012) brosse le tableau d'une toute jeune génération observée à travers les yeux d'un moraliste à la fois complice et lucide. Rythmé par les montées et descentes des adolescents aux différents arrêts, le récit habilement scénarisé s'ouvre au hors-champ grâce aux smartphones qui modifient les rapports entre les protagonistes au gré des messages reçus et envoyés.
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Écrit par
- René PRÉDAL : professeur honoraire d'histoire et esthétique du cinéma, département des arts du spectacle de l'université de Caen
Classification
Médias
Autres références
-
FRANCE (Arts et culture) - Le cinéma
- Écrit par Jean-Pierre JEANCOLAS et René PRÉDAL
- 11 105 mots
- 7 médias
...La Vie d’Adèle, 2013), révélant chaque fois de superbes actrices : Sara Forestier, Hafsia Herzi, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos. Quant à Michel Gondry, dans un aller-retour constant entre les États-Unis où il débute (Eternal Sunshine of a SpotlessMind, 2004) et la France où il séduit...