- 1. Le microbiote intestinal et la santé
- 2. Microbiote intestinal et maladie inflammatoire de l’intestin
- 3. Le microbiote intestinal instruit le système immunitaire
- 4. Le microbiote de la peau
- 5. Le microbiote pulmonaire
- 6. Le microbiote des organes génitaux
- 7. Soigner le microbiome, soigner par le microbiome
- 8. Bibliographie
MICROBIOME ET SANTÉ
Le microbiote des organes génitaux
On sait peu de choses sur le microbiote normal de l’organe génital masculin. En revanche, le microbiote vaginal est bien connu. Sa flore est dominée par différentes espèces de bactéries comme les lactobacilles et Prevotella qui produisent de l’acide lactique. Il s’agit d’un véritable système de défense contre les infections. Les lactobacilles bloquent la croissance de bactéries à potentiel pathogène, principalement en utilisant les ressources nutritives limitées et en produisant l'acide lactique qui diminue le pH vaginal (< 4,5). Ils peuvent également bloquer l’adhérence des bactéries pathogènes à l'épithélium vaginal. Les lactobacilles produisent également du peroxyde d'hydrogène et des bactériocines qui peuvent inactiver d’autres bactéries. La composition du microbiote vaginal des femmes en bonne santé varie en fonction de facteurs endogènes tels que le cycle menstruel et l'origine ethnique, ainsi qu’en fonction de facteurs exogènes comme la situation géographique, les rapports sexuels et les traitements aux antibiotiques.
En dépit de sa stabilité, ce microbiote peut être modifié par de nombreux événements qui amenuisent son caractère défensif et ouvrent la porte à des modifications pathologiques. La vaginose bactérienne est caractérisée par un microbiote altéré dominé par Gardnerellavaginalis et montrant une augmentation de Sneathiasanguinegens ainsi que des espèces anaérobies et des mycoplasmes. Ce microbiote vaginal altéré pourrait prédisposer les femmes aux maladies sexuellement transmissibles à Chlamydia trachomatis et Neisseriagonorrhoeae, ainsi qu’au protiste Trichomonas vaginalis. Bien que présente dans le vagin d'environ 20 p. 100 des femmes en bonne santé, la levure Candida albicans est également associée aux infections vaginales. Les troubles hormonaux et certains traitements ou contraceptifs peuvent mener à la croissance accrue de Candida albicans, provoquant ainsi infection et inflammation locales.
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Écrit par
- Chih-Jung CHANG : docteur ès sciences, chercheur postdoctorant à l'université Chang Gung (Taïwan)
- Yun-Fei KO : docteur ès sciences, président de Chang Gung Biotechnology (Taïwan)
- Hsin-Chih LAI : docteur ès sciences, professeur à l'université Chang Gung (Taïwan)
- Jan MARTEL : docteur ès sciences, chercheur statutaire à l'université Chang Gung (Taïwan)
- David OJCIUS : docteur ès sciences, professeur à l'université du Pacifique, San Francisco (États-Unis)
- John D. YOUNG : docteur en médecine, docteur ès sciences, président du conseil d'administration de Chang Gung Biotechnology (Taïwan), professeur associé à l'université Rockefeller, New York (États-Unis)
Classification
Médias