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MICROÉCONOMIE Théorie microéconomique

Équilibre économique général

Ce concept central de la théorie des prix et de l'allocation des ressources a été étudié de près pour la première fois par Léon Walras (1834-1910), puis par bien d'autres économistes mathématiciens. Il suppose des nombres quelconques I, J et K de producteurs (i = 1, 2...I), de consommateurs (j = 1, 2...J) et de biens ou services (k = 1, 2...K). Une ressource (éventuellement nulle) ωk de chaque bien est disponible pour la collectivité avant toute production.

L'équilibre entre offres, demandes et ressources exige pour chaque bien k l'égalité :

dki et dkjdésignent les demandes nettes du bien k par le producteur i et le consommateur j, la demande nette étant tantôt nulle, tantôt positive s'il s'agit d'une véritable demande, tantôt négative si c'est une offre. Les sigmas majuscules désignent, suivant l'usage en mathématiques, les sommes de tous les éléments dki ou dkj émanant des divers producteurs ou consommateurs.

Un tel équilibre peut être considéré du point de vue de sa détermination ou de son efficacité. Les deux sous-sections qui vont suivre vont traiter de l'une puis de l'autre.

Équilibre de concurrence parfaite

Walras, comme la plupart de ceux qui ont contribué à la théorie de l'équilibre général, a focalisé son attention sur le cas de concurrence parfaite et de propriété privée. Sur chaque marché k, tous les échanges s'effectuent à un même prix pkque tous les offreurs et demandeurs considèrent comme donné. Offres et demandes sont déterminées en conformité avec les modèles des comportements individuels (cf. offre du producteur ; demandes du consommateur), les contraintes étant tantôt les fonctions de production supposées données, tantôt les contraintes de budget. Dans ces dernières, les revenus individuels Rjsont déterminés en conformité avec un ensemble de droits donnés à chaque consommateur j, droits sur les profits des producteurs et sur les produits des ventes de ressources.

Selon ce modèle de l'équilibre général, les grandeurs endogènes sont les K prix pk, les K(I + J) demandes nettes dki et dkj, les J revenus Rj. Les questions posées aux mathématiciens concernent la détermination de ces grandeurs endogènes et les propriétés qui s'appliquent à leur ensemble. La plupart de ces questions sont trop abstraites, et internes au programme de l'économie mathématique, pour trouver leur place dans cette présentation.

Néanmoins, une des propriétés s'énonce simplement et amène à réfléchir : le système des prix et des revenus n'est déterminé qu'à une constante positive multiplicative près. En d'autres termes, l'équilibre général n'est pas sujet à l'illusion monétaire. Par définition, il y aurait au contraire illusion monétaire si multiplier tous les prix et les revenus par un même nombre amenait certains agents à changer leur comportement. Pour une théorie de l'allocation des ressources, la propriété d'absence d'illusion monétaire n'est ni surprenante ni gênante. On ne peut pas en dire autant si on l'entend aussi comme une théorie des prix. Car cela signifie alors qu'elle n'explique pas le niveau général des prix et des revenus, mais seulement leurs niveaux relatifs les uns par rapport aux autres. De fait, l'explication du niveau général des prix et des revenus est à rechercher du côté des théories macroéconomiques.

Compte tenu du caractère multidimensionnel de l'équilibre général, il ne devrait pas être surprenant d'apprendre que la solution du système mathématique qui le régit se prête mal aux applications : tant d'éléments endogènes sont à déterminer, tant d'éléments exogènes sont à connaître, et de plus certains des éléments sont complexes en eux-mêmes, les fonctions[...]

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Microéconomie : courbe d'indifférence - crédits : Encyclopædia Universalis France

Microéconomie : courbe d'indifférence

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