SALTYKOV-CHTCHÉDRINE MIKHAÏL EVGRAFOVIČ (1826-1889)
La direction des « Annales » et les dernières années
Après la mort de Nékrassov en décembre 1877, Saltykov dirigea la revue Annales de la Patrie et lui consacra le meilleur de son temps et de ses forces. Cependant, il publie encore une étude sur le remplacement des hobereaux ruinés par de nouveaux propriétaires issus de la paysannerie dans Asile Mon Repos (Ubežišče Monrepo, 1878-1879), refuse pour la Russie l'embourgeoisement qui envahit l'Europe et particulièrement l'Allemagne dans À l'étranger (Za rubežom, 1880-1881) ; il termine son œuvre avec les Futilités de la vie (Meloči žizni, 1886-1887) qui accaparent l'homme et le détournent des vraies questions, et ce Pochékhonié d'autrefois (Pošekhonskaja starina, 1887-1889), évocation ambiguë d'un monde disparu que ses sombres couleurs ne privent pas de tout charme.
Sa revue interdite depuis avril 1884, Saltykov traîna péniblement dans la maladie et l'amertume ses cinq dernières années. Après une éclipse dans sa renommée, il figure depuis 1905 parmi les classiques russes, au même titre que Herzen ou N. Tchernychevski, et étend sans cesse son audience dans un Occident qui l'a longtemps méconnu.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Michel CADOT : ancien élève de l'École normale supérieure, professeur à l'université de Paris-III-Sorbonne nouvelle
Classification
Autres références
-
RUSSIE (Arts et culture) - Le théâtre
- Écrit par Béatrice PICON-VALLIN et Nicole ZAND
- 8 643 mots
...comme Balalaikine & Cie, sous la direction de Tovstonogov ; tiré d'un roman satirique, Idylle contemporaine, écrit à la fin du xixe siècle par Saltykov-Chtchédrine, cette pièce montre comment deux libéraux de Saint-Pétersbourg vont entrer, avec une certaine répulsion au début, dans une vie parfaitement...