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ALEXEÏEV MIKHAÏL VASSILIEVITCH (1857-1918)

Malgré son origine modeste, Mikhaïl Alexeïev réussit, grâce à un travail acharné, à accéder au sommet de la hiérarchie militaire russe. Professeur à l'École supérieure de guerre, il est le maître de plusieurs promotions de futurs chefs militaires.

À l'ouverture des hostilités, il est chef d'état-major du front de l'Ouest, puis devient commandant en chef du front du Nord-Ouest, avant d'être appelé par Nicolas II au poste de chef d'état-major des armées lors de la prise du commandement par le tsar en été 1915. C'est lui qui, de fait, prépara tous les plans d'opérations, dont celui de l'offensive en Galicie et de l'attaque définitive qui devait, selon lui, mettre fin à la guerre au mois d'avril 1917.

Le général Alexeïev, malade et en convalescence, ne prit pas une part active aux événements qui précédèrent la révolution. Bien qu'hostile à la déchéance des Romanov, il est maintenu dans ses fonctions par le gouvernement provisoire qui entend se servir de sa popularité auprès de la troupe. Mais le cours des événements l'inquiète et il exige le retour à la discipline dans l'armée. Relevé de son commandement en mai, il rompt avec le gouvernement révolutionnaire.

Dès qu'il arrive à Rostov-sur-le-Don, il jette les bases de la future armée de volontaires, destinée à combattre le pouvoir soviétique, dont il remettra le commandement au général Kornilov. Son appel vibrant de décembre 1917 aux officiers n'est entendu que par une partie minime d'entre eux : deux mille seulement y répondent sur un contingent de près de deux cent mille gradés de l'ancienne armée russe.

— Pierre KOVALEWSKY

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Écrit par

  • : docteur ès lettres, chargé de conférences à l'université de Paris-III, doyen de l'Institut Saint-Denis, Paris

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