MILS

Des échanges mondiaux portant principalement sur les sorghos

Alors que les exportations mondiales de sorgho portent sur 8 à 9 Mt/an (soit environ 15 % de la production mondiale), celles de petits mils sont nettement inférieures à 1 Mt/an (soit moins de 3 % de la production mondiale). Les petits mils demeurent essentiellement des céréales vivrières consommées dans les régions et pays où ils sont produits. Les principaux importateurs de petits mils sont souvent les pays qui sont marqués par des conflits générateurs d’insécurité alimentaire, tels ceux du Sahel africain (notamment le Niger et le Soudan).

Le principal importateur de sorgho est la Chine (6 Mt) très loin devant le Japon, le Mexique et le Kenya. Les États-Unis sont quant à eux, de très loin, le premier exportateur mondial de sorgho (5 Mt), réalisant 55 % des exportations mondiales, devant l’Australie (2 Mt) et l’Argentine (1 Mt).

Les quantités disponibles pour l’exportation de sorgho peuvent cependant varier très sensiblement d’une année sur l’autre dans la mesure où cette plante est essentiellement cultivée dans des régions où les aléas climatiques sont monnaie courante, phénomènes qui risquent de s’accentuer avec le réchauffement de la planète. Le cours mondial du sorgho apparaît par ailleurs fonction de celui du maïs, ces deux céréales étant largement substituables l’une à l’autre en alimentation animale.

Dans le contexte du réchauffement climatique, la culture des mils reprend toutefois de l’intérêt compte tenu de leurs faibles besoins en eau et de leurs atouts nutritifs. Au sein de l’Union européenne, la France est l’un des premiers producteurs de ces céréales (40 % de celles-ci).