Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

MODE "MINI"

La styliste britannique Mary Quant dessine en 1958 sa première mini-robe (l'ourlet s'arrête alors au-dessus du genou), mais ce n'est qu'à partir de 1965 que le raccourcissement des jupes prend la dimension d'un phénomène de mode ; celui-ci ne va cesser de croître dans les années suivantes, bientôt consacré par la vogue du mot « mini » lui-même, mot dont le chanteur Jacques Dutronc fera un « tube ». Si, en 1965, Mary Quant du côté britannique, André Courrèges du côté français, s'en disputent la « paternité », la mini-jupe est d'abord fille ou plutôt fantasme d'une époque. Jouant sur un réseau complexe de messages dont le mélange explique sans doute son caractère scandaleux (la liberté sexuelle, la provocation du désir masculin, la surexposition de la femme-objet, l'interdit que représentent les collants, indispensables auxiliaires du dévoilement, etc.), elle reflète de manière ambiguë l'émancipation féminine des années 1960. La mini-jupe symbolise aussi le nouveau pouvoir de mode dévolu aux adolescentes, à ces femmes-enfants, ces femmes-petites filles dont le mannequin Twiggy, la « brindille », avec ses 41 kilos, est le prototype.

— Farid CHENOUNE

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification