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MOLÈNE

Les fleurs du bouillon-blanc (Verbascum thapsus L. ; scrofulariacées), auxquelles on peut substituer celles des autres molènes, renferment un pigment jaune, des sucres, du mucilage, une saponine, un phytostérol, des traces d'huile essentielle. Depuis l'Antiquité, on met à profit leurs propriétés émollientes, adoucissantes, expectorantes. Elles calment la toux, l'enrouement, facilitent l'expectoration, s'administrent utilement au stade aigu des bronchites et dans diverses affections : pharyngite, laryngite, asthme, rhume de cerveau, etc. Ces fleurs font partie, avec le coquelicot, la mauve, la guimauve, le tussilage, la violette, le pied-de-chat, de la tisane pectorale dite, improprement, « des quatre-fleurs » (1 cuillerée à soupe par tasse d'eau bouillante ; obligation de passer à travers un linge fin pour retenir les poils irritants de la molène). Apaisant les irritations intestinales et urinaires : dysenterie, coliques, hémorroïdes, cystite (infusion simple à 2 p. 100), elle s'emploie aussi en lavements dans les coliques douloureuses. Dans l'usage externe, les feuilles bouillies servent en cataplasmes calmants sur : inflammations, hémorroïdes, furoncles, etc. La teinture (au 1/5) serait efficace, en friction, contre les névralgies faciales (trijumeau).

— Pierre LIEUTAGHI

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  • SCROPHULARIACÉES

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    Certaines Scrophulariacées sont officinales : digitale, véronique (Veronica officinalis), scrofulaire, molène ou bouillon-blanc (Verbascum), Gratiola, Euphrasia.