MONACO
Nom officiel | Principauté de Monaco (MC) |
Chef de l'État | Le prince Albert II (depuis le 6 avril 2005) |
Chef du gouvernement 1 | Pierre Dartout (depuis le 1er septembre 2020)
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Capitale | — 2
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Langue officielle | Français |
Unité monétaire | Euro (EUR) 3
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Population (estim.) |
39 600 (2024) |
Superficie |
2 km²
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Les activités de la principauté
Activités économiques
Quand Monaco perdit, en 1860, l'arrière-pays qui subvenait à sa vie économique, il fallut établir un nouvel équilibre, qui reposa sur le tourisme de luxe et les jeux, animés par la Société des bains de mer (1863). Tout en maintenant ces activités (qui ont nécessité la révision du régime de la S.B.M. en 1966), la principauté a dû reconvertir à nouveau son économie. Elle s'est orientée vers un urbanisme moderne (le B.T.P. est une importante composante de l'économie monégasque) qui a transformé sa physionomie et vers la création d'activités industrielles (principalement pharmacie, transformation des plastiques, électronique) ainsi que commerciales, bancaires et financières. Les premières représentent 6,5 p. 100 du « chiffre d'affaires » de Monaco en 2006 (l'usage officiel de l'expression dit assez la réalité et l'ambition monégasques telles que définies par Rainier). Les suivantes sont aujourd'hui au cœur de la richesse de Monaco puisqu'elles représentent plus de 60 p. 100 du même chiffre d'affaires. Elles sont aussi la source des accusations de blanchiment d'argent sale portées à l'encontre de la principauté. Son prince a beau réfuter ces accusations et s'en indigner, Monaco est sous la surveillance du Gafi (Groupement d'action financière sur le blanchiment de capitaux). Néanmoins, des efforts monégasques ont conduit le Gafi à rayer la principauté de sa « liste noire » en 2005.
Monaco n'en reste pas moins prospère : le premier P.I.B. publié officiellement s'élevait, en 2005, à 3,5 milliards d'euros, soit, par habitant, à 49 900 euros (le chiffre français équivalent en 2006 est de 28 356 euros), le taux de croissance (qui correspond à celui du chiffre d'affaires) est de près de 20 p. 100, le taux de chômage proche de zéro. Sur les 47 700 salariés de la principauté en 2006, 12 p. 100 relèvent du secteur public. Les Français représentent 67 p. 100 des emplois du privé, les Italiens, 14 p. 100 et les Monégasques, seulement 2 p. 100.
Activités humanitaires et culturelles
L'impulsion aux activités scientifiques et culturelles fut donnée par Albert Ier qui fonda, en 1905, l'Institut océanographique (suivi par le Centre scientifique de Monaco) et en 1910 l'Institut de paléontologie humaine. Plusieurs organisations internationales relevant de ces activités ont leur siège à Monaco (Bureau hydrographique international, Commission internationale pour l'exploration scientifique de la Méditerranée). Pour les lettres et les arts, sur la voie ouverte par l'Opéra de Monte-Carlo (orchestre national depuis 1953), la fondation Prince-Pierre (1966) rassemble et élargit les créations qui n'ont cessé de se développer pour la littérature, la peinture et la musique, à côté du tourisme (Académie internationale du tourisme) et des activités sportives (Grand Prix automobile, 1928).
Le mariage de Rainier III avec l'actrice Grace Kelly en 1956 a permis à Monaco d'étendre sa notoriété au-delà des mers (ne serait-ce qu'en attirant des capitaux américains). La princesse a développé un certain nombre d'institutions caritatives (Croix-Rouge monégasque) qui ont donné à la principauté un rayonnement international sans commune mesure avec sa taille. L'action humanitaire repose sur l'apport de fonds privés.
Albert II s'est engagé, avec les moyens non négligeables de la principauté, dans les combats liés à la préservation de la planète (le protocole de Kyōto a été ratifié en février 2006). C'est pourquoi le projet de nouvelle et importante extension (6 ha) de Monaco sur l'espace maritime a été gelé de 2008 à 2012, en raison de son impact possible sur l'écosystème marin. Le chantier devrait s’achever au milieu des années 2020.[...]
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Écrit par
- Louis TROTABAS : correspondant de l'Institut, professeur honoraire aux facultés de droit des universités de Nancy et d'Aix-Marseille, doyen honoraire de la faculté de droit de l'université de Nice
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Médias
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