MÖNGKE (1208 env.-1259) grand-khan des Mongols (1251-1259)
Grand-khan des Mongols (1251-1259), né vers 1208 en Mongolie, mort en 1259 dans le Sichuan, en Chine.
Petit-fils de Gengis khan et héritier du vaste Empire mongol, Möngke (Māngu) en est élu grand-khan en 1251. Il sera le dernier porteur de ce titre à installer sa capitale à Karakorum, au cœur de la Mongolie. Sous son règne, la ville atteint une splendeur sans précédent, tandis que l'extension de l'empire se poursuit à un rythme soutenu. Ses territoires deviennent si vastes et divers que Möngke est le dernier grand-khan capable d'exercer une réelle autorité sur toutes les conquêtes mongoles.
À l'Ouest, ses armées, dirigées par son frère Hülegü (Hūlāgū, 1217 env.-1265), lancent une attaque contre l'Iran, écrasant les dernières poches de résistance à la fin de l'année 1256. Les Mongols avancent alors vers l'Irak et s'emparent de la capitale, Bagdad, en 1258. Ils continuent ensuite jusqu'en Syrie en 1259 et s'emparent de Damas et d'Alep avant d'atteindre la Méditerranée.
À l'Est, les armées de Möngke, sous le commandement de son autre frère, le célèbre Qubilai (1215-1294), débordent les Chinois au sud et conquièrent le royaume thaï de Nanzhao en 1253, situé dans la province actuelle du Yunnan (Chine). Elles soumettent ensuite une grande partie des terres constituant aujourd'hui le Vietnam. Parallèlement, la plus grande partie des troupes mongoles commence à avancer en Chine proprement dite. En 1257, Möngke prend lui-même la tête de ses armées dans la région. Une épidémie décime cependant ses rangs et il y succombe à son tour alors qu'il se trouve sur le champ de bataille. Son frère Qubilai lui succède alors et achève de conquérir la Chine. Homme sévère considéré comme un souverain bienveillant par ses contemporains, Möngke aura tenté de préserver les traditions mongoles ancestrales.
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Écrit par
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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Autres références
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MONGOLIE, histoire
- Écrit par Françoise AUBIN et Vadime ELISSEEFF
- 17 572 mots
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...jusqu'à l'élection de Güyük, fils aîné d'Ögödei ; puis, régence de la veuve de Güyük, Ogul-Qaimiš, de 1248 à 1251, jusqu'à l'élection du fils aîné de Tolui, Möngke, dont la mère, la Kereit Sorgaqtani, est célèbre pour l'avoir aidé, avec l'appui de Batu, le khan de la Horde d'Or, fils de J̌öči, à évincer les...