MONTPELLIER
Une métropole dynamique et attractive
La rupture des années 1960 repose sur l'arrivée massive des rapatriés d'Algérie, sur la confirmation du rôle administratif régional, le renouveau universitaire et les investissements de l'État dans la région, l'implantation d'IBM La dynamique est d'abord démographique : 118 000 habitants en 1962, 198 000 en 1982. Cette croissance exceptionnelle se prolonge sans rupture depuis lors. Devenue plus endogène au cours des deux dernières décennies, elle repose sur la fonction de commandement et sur la promotion d'un système technopolitain valorisant les liens entre la recherche et les industries de pointe. Montpellier a su se donner l'image d'une ville attractive, riche de savoirs, de cultures et de capacités d'innovation, une ville jeune, ouverte, studieuse et agréable à vivre. Plus de 60 000 étudiants, une dizaine de milliers d'enseignants et de chercheurs contribuent au renom de l'université qui, associée au complexe hospitalier, occupe plusieurs dizaines d'hectares au nord de la ville. Le sud est marqué par les parcs industriels et les grandes infrastructures, l'ouest est nettement résidentiel jusqu'à la ZUP de La Paillade. Le grand projet urbain prend corps à l'est, de part et d'autre de la vallée du Lez, et s'inscrit dans la durée. Depuis 1967, l'Écusson, le centre historique, est classé en secteur sauvegardé. Les quartiers bourgeois du versant sud, restaurés, piétonnisés, sont conquis par les commerces de luxe. La place de la Comédie fait transition vers le Polygone, centre commercial des années 1970. La municipalité élue en 1977 prolonge ce projet en inversant ses logiques : Antigone est défini dès le départ comme l'anti-Polygone. Sur une trentaine d'hectares, Ricardo Bofill dessine, autour d'un axe central troué de places, une architecture néo-classique monumentale pour quelque 1 800 logements. Le programme s'achève en majesté sur la rive gauche du Lez par l'hôtel de région. Le fleuve, calibré, endigué pour éviter les crues dévastatrices, sert de pivot à l'extension de Port Marianne et d'Odysseum, dernière étape ludique et commerciale d'une ville s'affirmant métropole régionale. Les grands équipements, Corum, Zénith, cité judiciaire, gare, grande bibliothèque, tramway confirment cette orientation. C'est à l’échelle de l'aire d'agglomération que se dessinent les perspectives métropolitaines d'un « Grand Montpellier », au sein d’une nouvelle région qui s’étend du cœur des Pyrénées aux portes de Marseille.
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Écrit par
- Jean-Paul VOLLE : professeur agrégé des Universités, professeur à l'université de Montpellier-III-Paul-Valéry
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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Médias
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