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MORELLE DOUCE-AMÈRE

Morelle douce-amère - crédits : dadalia/ Fotosearch LBRF/ Age Fotostock

Morelle douce-amère

Parente sauvage de la tomate et de la pomme de terre, la morelle douce-amère (Solanum dulcamara L. ; solanacées) renferme deux saponosides de nature différente, l'acide dulcamarétique et l'acide dulcamarique, qui sont à l'origine de la saveur d'abord sucrée, puis amère, de la tige mâchée. Il y a en outre un glucoalcaloïde, la solacéine, voisin de la solanine de la pomme de terre, cette dernière existant toutefois en proportion notable dans les fruits. Plante pour le moins suspecte, la douce-amère a provoqué des intoxications graves. Les baies rouges peuvent tenter les enfants. Employée prudemment, c'est une dépurative efficace, également sudorifique et diurétique. Indiquée dans de nombreuses affections (eczéma rebelle, herpès, psoriasis, ulcères torpides, rhumatisme articulaire, arthrite aiguë), la décoction (tiges d'un an au moins : 8-30 g/l, infuser à chaud quelques heures, puis réduire d'un tiers par ébullition ; 3 tasses par jour) est utilisée d'abord à dose faible (décoction à 8 g/l), puis plus fortes (jusqu'à 30 g). Il y a généralement, en début de cure, des troubles légers, tels que migraines, vertiges, diarrhée, sueurs nocturnes, et parfois une exacerbation passagère du mal, précédant l'amélioration. Le traitement doit faire l'objet d'une surveillance attentive.

— Pierre LIEUTAGHI

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Morelle douce-amère - crédits : dadalia/ Fotosearch LBRF/ Age Fotostock

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