SCHLICK MORITZ (1882-1936)
Né à Berlin, où il étudie la physique avec Max Planck (il passa son doctorat en 1904 avec une thèse sur la réflexion de la lumière), Schlick est l'un des fondateurs de la philosophie analytique. La pratique qu'il a de la recherche scientifique le laisse insatisfait de l'épistémologie néo-kantienne et de la phénoménologie husserlienne. Il prend pour point de départ les analyses de Mach, de Helmhotz et de Poincaré et exprime ses premières conclusions en 1918 dans Allgemeine Erkenntnislehre. Membre du cercle de Vienne, il estime que les thèses des systèmes métaphysiques ne sont que des séquences de signes juxtaposés en désaccord avec les règles logiques du langage. Il pense avec Wittgenstein que la philosophie n'est pas une théorie mais une activité : c'est la recherche des significations. De nombreux essais de ses Gesammelte Aufsätze (1926-1936) sont consacrés à l'élucidation de la notion de signification, au principe de vérifiabilité, au « réalisme critique » comme réponse au conflit entre idéalisme et réalisme. On peut lire de lui en français un article intitulé « L'École de Vienne et la philosophie traditionnelle », dans les Travaux du IXe Congrès international de philosophie (Paris, 1937).
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Écrit par
- Françoise ARMENGAUD : agrégée de l'Université, docteur en philosophie, maître de conférences à l'université de Rennes
Classification
Autres références
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La « scientificité » (Wissenschaftlichkeit) de la philosophie est l'une des idées maîtresses du néo-positivisme. Moritz Schlick l'interprète en un sens voisin de celui de Ludwig Wittgenstein : la philosophie a pour tâche d'élucider les propositions scientifiques, la science a pour fonction... -
VÉRITÉ
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...recherche catégorielle repère dans les conditions de possibilité du sens des relations plus fondamentales que celles que retiendra la logique du jugement. C'est pourquoi un philosophe particulièrement intéressé par une réflexion sémantique sur les fondements de la théorie de la connaissance, M. Schlick,... -
VIENNE CERCLE DE
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