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MORPHINE

Extraction

Extraction à partir de l'opium

L'opium fournit la plus grande partie de la production licite de morphine. Celle-ci est contrôlée par un organisme international dépendant de l'ONU, (Convention de Vienne de 1988) créé à la suite de la Convention unique des stupéfiants de 1961.

Le procédé classique de Grégory-Robertson est fondé sur l'extraction de l'opium par l'eau qui dissout la majeure partie des sels d'alcaloïdes. L'addition de chlorure de calcium précipite le méconate et le sulfate de calcium, les alcaloïdes restant en solution sous forme de chlorhydrates. Le « sel de Grégory », mélange de chlorhydrates de morphine et de codéine, cristallise par concentration. La morphine est ensuite précipitée par l'ammoniaque à partir de la solution aqueuse de ce sel.

Extraction à partir des capsules et de la « paille » de pavot

Bien que la teneur en alcaloïdes et en morphine soit maximale dans le pavot encore vert, on récolte fréquemment les capsules presque mûres de façon à obtenir aussi l'huile des graines. Les difficultés tiennent ici aux volumes importants de matière première à stocker et à traiter, représentée par les capsules accompagnées d'au plus 10 cm de pédoncules.

Le procédé de J. Kabay (1930), qui a réalisé le premier, en Hongrie, cette extraction, était fondé sur un traitement initial par l'eau additionnée de sulfite acide de sodium. On peut aussi extraire par des solvants organiques et utiliser les échangeurs d'ions pour fixer les alcaloïdes.

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Écrit par

  • : docteur en pharmacie, ancienne assistante à la faculté de pharmacie de Paris
  • : professeur à l'université de Paris-XI, Orsay, professeur de pharmacologie à la faculté de pharmacie de Châtenay-Malabry
  • : professeur émérite de la faculté de pharmacie de Paris, ancien directeur au laboratoire national de la santé publique, Paris, membre de l'Académie nationale de pharmacie

Classification

Médias

Robert Robinson - crédits : Keystone/ Hulton Archive/ Getty Images

Robert Robinson

<em>La Morphine</em>, S. Rusiñol - crédits : R. Manent/ Collection Dagli Orti/ Museo del Cau Ferrat/ Picture Desk

La Morphine, S. Rusiñol

Dérivés - crédits : Encyclopædia Universalis France

Dérivés

Autres références

  • ALCALOÏDES

    • Écrit par
    • 5 686 mots
    • 5 médias
    ...mises en évidence à l'aide de colorants naturels (tournesol, sirop de violette). Le premier « alcali végétal » isolé à l'état défini fut la morphine de l'opium, décrite en 1817 par F. W. Sertürner sous le nom primitif de « morphium » après avoir été entrevue en 1804 par A. Seguin. La...
  • ANALGÉSIQUES ET ANTALGIQUES

    • Écrit par
    • 1 054 mots

    Face à des douleurs multiples par leur siège, leur nature et leur intensité, chaque patient réagit individuellement en fonction de ses facteurs génétiques et de son psychisme. L'appréciation de l'effet analgésique d'un médicament varie, elle aussi, d'un individu à l'autre....

  • ANESTHÉSIE

    • Écrit par et
    • 4 117 mots
    • 2 médias
    ...sensibilité à la douleur. On emploie en pratique des opiacés (ou équivalents), qui sont des dérivés synthétiques ou semi-synthétiques de l'opium. La morphine et d'autres substances comme la péthidine (Dolosal®) ne sont plus guère utilisées par voie intraveineuse au cours de l'anesthésie (la...
  • CODÉINE

    • Écrit par
    • 302 mots

    Alcaloïde naturel constituant de l'opium, la codéine, ou méthylmorphine, dérive de la morphine par méthylation. Elle est utilisée en médecine comme anti-tussif et comme analgésique, mais cette dernière action est six à sept fois plus faible que celle de la morphine. La codéine est administrée...

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