MORT DE MOZART
Le 5 décembre 1791, cinq minutes avant une heure du matin, Wolfgang Amadeus Mozart meurt à Vienne. Enfant prodige, compositeur doté de facilités uniques, Mozart occupe une place essentielle dans l'histoire de la musique car il est le premier musicien à s'être libéré de la tutelle des princes et des mécènes pour se lancer dans l'aventure de l'indépendance. À bien des égards, sa musique est le reflet de cette volonté d'émancipation : elle traverse les époques sans être révolutionnaire, de l'aube du classicisme à un épanouissement des formes qu'il transcende à un point tel qu'elles deviennent intemporelles. Avec Mozart, la musique n'est plus un divertissement, elle est liberté, elle chante spontanément sans chercher à plaire, c'est parfois un drame ou un engagement, plus rarement une confession. Tout en restant au service du prince-archevêque de Salzbourg Hieronymus Colloredo, il visite toute l'Europe occidentale à plusieurs reprises – d'abord sous la férule de son père Leopold –, et sa musique reflète la diversité des cultures qu'il assimile. En 1781, il se fixe à Vienne, où il adhérera à la franc-maçonnerie. Il n'obtiendra le poste convoité de Kammermusicus à la cour des Habsbourg qu'en décembre 1787 et mourra dans la misère.
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Écrit par
- Alain PÂRIS : chef d'orchestre, musicologue, producteur à Radio-France
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