MOUSSES
Le cycle de vie des mousses
Toutes les Embryophytes ont un cycle de vie digénétique, c’est-à-dire qui alterne deux générations. Chez les mousses, ces deux générations sont d’un aspect très différent. On parle alors de cycle digénétique hétéromorphe.
La génération principale est le pied de mousse. Il forme un organisme chlorophyllien pérenne, se présentant sous forme d’un thalle (lame plane simple) ou d’une tige feuillée, dont toutes les cellules sont haploïdes. La mousse porte des gamétanges, mâles (anthéridies) ou femelles (archégones), qui sont les organes producteurs des cellules sexuelles (gamètes) mâles (les spermatozoïdes) et femelles (les oosphères). Cette génération productrice de gamètes représente donc le gamétophyte haploïde. La rencontre des gamètes mâle et femelle et leur fusion (la fécondation) produit la cellule œuf (zygote), première cellule diploïde (deux lots de chromosomes dans le noyau, soit 2 n chromosomes) de la seconde génération.
Plus discrète, la seconde génération est représentée par le sporogone, une petite capsule portée en général par une fine soie (pédoncule filiforme). À maturité, des cellules diploïdes à l’intérieur de la capsule subissent une méiose (division cellulaire) pour former alors les spores haploïdes. Comme ces spores sont issues d’une méiose (c’est de la reproduction sexuée), elles sont appelées méiospores. Le sporogone représente donc le sporophyte diploïde. Chez les mousses, il reste de taille réduite, éphémère et dépendant du gamétophyte sur lequel il se développe en parasite.
Par ces deux générations, le cycle de vie des mousses est bien un cycle digénétique mais, à l’inverse des autres plantes terrestres, il est caractérisé par une phase haploïde (dite haplophase) dominante dans le temps et l’espace : c’est le pied de mousse lui-même. La génération sporophytique diploïde est réduite en taille et toujours dépendante de la génération gamétophytique haploïde : c’est le sporogne porté par le pied de mousse.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Catherine LENNE : maître de conférences, enseignante-chercheuse
Classification
Médias
Autres références
-
BRYOPHYTES
- Écrit par Suzanne JOVET
- 5 075 mots
- 3 médias
...classe V, Bryopsida. On désigne couramment par « Hépatiques » l'ensemble des classes I et II, par « Sphaignes » la classe III, par « Mousses » les classes IV et V. Le choix de ces divisions et l'ordre dans lequel elles sont présentées soulignent l'indépendance des Anthocerotopsida... -
EMBRYOPHYTES ou CORMOPHYTES ou ARCHÉGONIATES
- Écrit par Jean-Yves DUBUISSON et Sabine HENNEQUIN
- 3 252 mots
- 7 médias
...normalement verticale). Les plantes à cormus sont représentées par les plantes vasculaires (encore appelées Trachéophytes). Les Hépatiques à lobes et les mousses vraies présentent un thalle élaboré de forme cylindrique mimant une tige portant des lobes latéraux ressemblant à des feuilles. Toutefois, les... -
PLANTES
- Écrit par Marie POTAGE et Arnaud VAN HOLT
- 6 787 mots
- 11 médias
...racines. Ces organes sont eux-mêmes constitués de tissus, ensembles organisés de cellules spécialisées. Parmi les plus petites plantes se trouvent les mousses, dont la tige feuillée, de quelques millimètres à quelques centimètres de hauteur, est ancrée au sol par des filaments. Elles n’ont ni racines... -
REPRODUCTION, biologie
- Écrit par Henri CAMEFORT , Jean GÉNERMONT , Didier LAVERGNE et Philippe L'HÉRITIER
- 7 204 mots
- 5 médias
...autre réalise la réduction chromatique. Une telle alternance de générations est en concordance avec une alternance de phases (diploïde et haploïde). Il en est de même chez les bryophytes, par exemple les mousses : leur vie végétative se déroule entièrement en haploïdie. Ici, cependant, deux stades... - Afficher les 7 références