MPOX
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Symptômes chez l’homme
La période d'incubation de la maladie est généralement de cinq à treize jours, mais peut aller jusqu’à vingt et un jours. La durée de la maladie varie de deux à quatre semaines. Elle débute la plupart du temps par des symptômes pseudo-grippaux : fièvre supérieure à 38 0C, douleurs musculaires (myalgie), fatigue importante (asthénie) et maux de tête. Généralement, entre un et trois jours après l’apparition des premiers symptômes, une période éruptive apparaît au site de l'infection primaire avant de s’étendre à d'autres parties du corps – visage, paumes et plantes de pied, muqueuses (bouche, yeux et région anogénitale) étant particulièrement touchés. En 2023 et 2024, l'éruption cutanée liée au Mpox s’est concentrée dans les régions génitales et anales particulièrement dans les populations jeunes
L'atteinte cutanée survient habituellement en une seule poussée et est souvent associée à des démangeaisons importantes. Les lésions évoluent, le plus souvent en douze jours, en passant par différents stades successifs : macules, papules, vésicules (boutons avec du liquide), pustules et croûtes, qui finissent par tomber. Il existe des risques d’infection bactérienne secondaire de ces lésions, notamment du fait de leur grattage. L'apparition de l'éruption cutanée est considérée comme le début de la période pendant laquelle le sujet est infectieux. Cependant, il est probable que les personnes ne présentant que des symptômes pseudo-grippaux soient aussi déjà infectieuses. La grande majorité des patients présentent des symptômes légers à modérés. Des complications sont observées dans les pays où la maladie est endémique : déshydratation importante, atteintes respiratoires (pneumonie), digestives, ophtalmologiques ou neurologiques (encéphalites), mais aussi infections bactériennes cutanées secondaires, notamment en cas d’éruption majeure (plus de 100 vésicules). Le taux de létalité varie fortement, de 0 à 10 % suivant les souches impliquées et la prise en charge des patients dans les pays touchés. La mortalité dans les pays d’endémicité touche principalement les jeunes enfants et les personnes immunodéprimées. Les femmes enceintes sont également à risque, en particulier de transmission du virus au fœtus au travers du placenta (orthopoxvirose simienne congénitale) pouvant induire le décès du fœtus dans les formes les plus graves. Les principales séquelles de la maladie sont généralement des cicatrices, éventuellement des lésions de la cornée.
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Écrit par
- Yannick SIMONIN : virologiste, maître de conférences, université de Montpellier
Classification
Médias