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MÜLLER FRIEDRICH dit MALER (1749-1825)

Poète et peintre du Sturm und Drang. L'idylle est le genre où Müller est maître. Les sujets en sont empruntés soit à l'Antiquité, soit à la vie du Palatinat : La Tonte des moutons (Die Schafschur, 1775), Les Cerneaux (Das Nusskernen, 1811). La vie du peuple y est représentée dans sa rudesse et son humour avec un réalisme nouveau dans la littérature. La langue ne recule pas devant les tournures dialectales. La Vie de Faust de Müller est restée à l'état de fragments, mais son personnage est puissant, avide d'expériences, bien que condamné en raison de son pacte avec Satan (1776-1778). Müller s'est intéressé aux légendes populaires et a mis en scène celle de Geneviève de Brabant dans un drame intitulé Golo und Genovefa (1775-1781) ; Tieck et Hebbel lui doivent sans doute beaucoup. Attiré par le Midi comme beaucoup de ses compatriotes, Müller part à Rome en 1778, grâce à l'aide de Goethe, mais il ne peut, comme il l'espérait, y vivre de sa peinture. Comme Klinger, H. L. Wagner, Heinse et Schubart, Müller représente l'artiste « de génie » du Sturm und Drang, révolté, combatif et convaincu du rôle prééminent de l'individu dans l'histoire.

— Marie-Claude DESHAYES

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