CARNAVALET MUSÉE, Paris

Situé 23 rue de Sévigné, au cœur du quartier du Marais, le musée Carnavalet -  Histoire de Paris, construit au milieu du xvi^e siècle (1548-1560) pour Jacques des Ligneris, président du Parlement de Paris, compte parmi les hôtels particuliers les plus anciens de la ville et représente un des rares témoignages de l’architecture Renaissance à Paris.

Lors de son acquisition en 1866 par le baron Haussmann, l’hôtel particulier des Ligneris, destiné à accueillir le musée historique de la ville de Paris, était en très mauvais état. L’histoire du musée commence donc par un chantier de rénovation avant que les premières salles n’ouvrent au public le 25 février 1880. Par la suite, toute l’histoire du musée sera jalonnée d’extensions et de rénovations, en 1889, 1898, 1913, 1925, 1989... Lors de cette dernière, la rénovation de l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau et son annexion au musée historique avaient permis une première extension considérable de l’espace muséal. Entre 2016 et 2021, le musée va connaître l’une de ses transformations les plus profondes.

Une rénovation majeure

Durant les quatre années de travaux, le groupement d’architectes formé de François Chatillon, l'agence Snøhetta et Nathalie Crinière a cherché à répondre à trois grands enjeux : restaurer des bâtiments et des œuvres parfois en état de grande vétusté, moderniser et rééquilibrer le parcours des collections, et enfin proposer une meilleure qualité d’accueil aux visiteurs en renouvelant l’expérience de visite et en faisant entrer le musée Carnavalet dans la modernité grâce à de nouveaux dispositifs de médiation.

La rénovation du bâti s’est accompagnée d’un ensemble de travaux de mise à jour et de modernisation de l’institution avec parmi d’autres actions : l’exécution du premier plan de récolement décennal, l’examen exhaustif des clauses de legs et de donation, le recensement des donateurs, l’établissement des conventions de dépôt, la structuration des réserves, la restauration de tous les décors et œuvres du parcours, l’acquisition de 3 000 œuvres, la mise en ligne des collections, la mise en place d’une politique de conservation préventive. Cette rénovation comprend également un projet de création d’un centre de ressources historiques et documentaires afin de faciliter l’étude des collections.