HOMME MUSÉE DE L', Paris
Un nouveau musée pour l’Homme
Le musée de l’Homme est contraint de redéfinir son projet scientifique et muséologique afin de se construire une nouvelle légitimité. Tout comme en 1938, l’établissement revendique en 2015 une modernité renouvelée, cette fois résolument à l’écart des spécificités coloniales et raciologiques de son prédécesseur.
Le projet se veut global, pluridisciplinaire et reprend à son compte l’idée de musée-laboratoire. Il met en lumière les principes d’unité biologique et de diversité culturelle, s’ancre dans le passé le plus lointain (premiers peuplements humains, évolution) et dans l’histoire du temps présent (altérité, problématiques environnementales…). La muséographie repose sur un équilibre entre émotion et didactisme scientifique. Le public a ainsi la possibilité de découvrir un grand nombre de pièces uniques et originales (restes d’un des squelettes de Cro-Magnon, statuette paléolithique en ivoire dite Vénus de Lespugue, cires anatomiques, bustes anthropologiques…) tout en approfondissant sa visite au moyen de dispositifs numériques.
Le tout est servi par une restructuration architecturale complète, menée dans un cadre contraint – la nécessité d’opérer dans le respect de l’esprit et des volumes du bâtiment. Elle a permis d’effectuer une reconfiguration complète des espaces de visite, autorisant une nouvelle circulation du public (suppression de planchers, création d’escaliers, d’une mezzanine, d’un atrium…), l’installation en rez-de-jardin de réserves modernes pour les collections et la rénovation des zones dédiées aux chercheurs et étudiants du Muséum (laboratoires, bureaux, salles d’enseignement).
À la fois héritier et novateur, ce nouveau musée de l’Homme doit maintenant écrire sa propre histoire.
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Écrit par
- Arnaud HUREL : ingénieur de recherche au Muséum national d'histoire naturelle, Paris
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