Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

MUSICALES (TRADITIONS) Musique hébraïque

Pratique musicale paraliturgique et profane

Parallèlement à la musique synagogale se développa une activité musicale soit en rapport avec les réjouissances familiales et certaines fêtes légales, soit du fait de la participation de musiciens juifs à la vie musicale de leur pays respectif. Lors des manifestations paraliturgiques, à l'occasion de circoncisions, de mariages, de pèlerinages aux tombeaux des Saints, on pratiquait des instruments et on chantait en hébreu ou en langue étrangère. Dans tous les cas, la musique jouée ou chantée était plutôt de nature profane et elle oscillait entre le folklore et la musique savante. Cette pratique se maintint dans tous les pays de la Diaspora malgré les âpres condamnations des autorités rabbiniques. En outre, de nombreux musiciens professionnels juifs ont joué, en dehors de leur communauté, un rôle prépondérant dans plusieurs pays de l'Orient, notamment en Iraq, au Maroc, en Andalousie, en France, comme jongleurs ou troubadours, et en Allemagne comme minnesänger. À ce sujet, il convient aussi de signaler les formations des musiciens ambulants connus sous le nom de badḥonîm (clowns) et klezmorim (groupes d'instrumentistes jouant sans le recours à aucune musique notée), dont l'existence est attestée depuis le xvie siècle.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : professeur de musicologie et directeur de l'Institut des langues, littératures et arts, université hébraïque de Jérusalem, Israël

Classification

Autres références

  • ALCHIMIE

    • Écrit par et
    • 13 642 mots
    • 2 médias
    Les rapports entre la métallurgie et la musique sont mentionnés déjà par Strabon, par Solin et par Plutarque. Selon Aristide Quintilien, la musique désigne, en général, « ce qui régit et coordonne tout ce que la nature enferme dans son sein ». Ptolémée, dans ses Harmoniques, assimile les...
  • BACHIR MOUNIR (1930-1997)

    • Écrit par
    • 515 mots

    Irakien né à Mossoul d'une mère kurde et d'un père syriaque orthodoxe, Mounir (ou Munir) Bachir a été surnommé l'« émir du oud ». Au côté de son père, Abdel-Aziz Bachir, luthiste et chanteur réputé, il se familiarise avec les diverses facettes de la tradition irakienne, où se mêlent influences syriaques,...

  • BEBEY FRANCIS (1929-2001)

    • Écrit par
    • 242 mots

    Auteur-compositeur, écrivain, poète, chanteur et guitariste camerounais. En 1950, il vient étudier à Paris et joue avec son compatriote Manu Dibango. Il étudie ensuite le journalisme aux États-Unis puis regagne la France, où il entre comme reporter à la Sorafom (Société de radiodiffusion de la France...

  • BERIO LUCIANO (1925-2003)

    • Écrit par
    • 4 826 mots
    ...extra-européennes. Il s'est en fait intéressé aux expressions et aux techniques populaires qui lui ont permis d'embrasser des mondes apparemment hétérogènes : les folklores sicilien et serbo-croate, les chants arméniens, les polyphonies pygmées... À l'instar de Bartók ou de Stravinski, Berio a réussi à intégrer...
  • Afficher les 64 références