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NAISSANCE DU CINÉMA PARLANT

Le Chanteur de jazz - crédits : AKG-images

Le Chanteur de jazz

Inventeur du phonographe en 1877, Thomas Edison tenta, dès 1894, de l'associer avec son Kinétoscope. Lors de l'Exposition universelle de 1900, Léon Gaumont montrait de courtes scènes enregistrées, couplant électriquement phonographe et projecteur. En 1904, le Français Eugène Lauste enregistre le son à même la pellicule. Mais ces divers procédés ne connaissent qu'un succès de curiosité. En plein déclin financier, les frères Warner vont relancer l'expérience en exploitant un brevet acquis en 1925, le Vitaphone, qui utilise encore la synchronisation entre disque et projecteur, vite abandonnée. Malgré un scénario très conventionnel, le succès du premier film sonore, Le Chanteur de jazz d'Alan Crosland (1894-1936), avec Al Jolson, est fulgurant, même si les scènes « parlantes » sont limitées au profit des numéros musicaux et chantés, tandis que subsistent passages muets et intertitres. Une fois surmontée la résistance des théoriciens et de certains cinéastes à ce qu'ils considèrent comme du « bavardage », une fois apaisée la guerre entre détenteurs de brevets sur différents systèmes en concurrence, la réalité est là : c'est la fin des grands artistes du muet (D. W. Griffith, Buster Keaton), et le début d'une ère nouvelle – tant esthétique qu'industrielle – pour le cinéma.

— Joël MAGNY

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Écrit par

  • : critique et historien de cinéma, chargé de cours à l'université de Paris-VIII, directeur de collection aux Cahiers du cinéma

Classification

Média

Le Chanteur de jazz - crédits : AKG-images

Le Chanteur de jazz