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NAMIB

Climat et hydrographie

Il ne pleut pratiquement jamais sur la bande côtière, même si l'air y est presque toujours saturé d'humidité. Le courant froid de Benguela, prolongation du courant circum-antarctique, remonte vers le nord en longeant la côte, refroidissant l'air et produisant ainsi du brouillard. Une brise marine venant du sud-ouest déplace cet air froid vers l'intérieur des terres. Apparaît alors une zone d'inversion de température d'environ 300 mètres d'épaisseur, caractérisée par du brouillard dans la partie inférieure et un air chaud et sec dans la partie supérieure.

Sur la côte, l'amplitude thermique, diurne ou saisonnière, est très faible. Les températures sont généralement comprises entre 10 et 16 0C. Dans les zones de transition à l'intérieur des terres, les températures estivales atteignent normalement près de 30 0C. Seules les zones à l'abri de la brise océanique rafraîchissante, comme le versant des montagnes sous le vent et le fond des canyons, présentent des températures souvent proches de celles qui sont attendues dans un désert de faible latitude, soit plus de 40 0C. La température descend parfois au-dessous de 0 0C le long de la limite orientale du désert. Chaque année, pendant quelques jours, habituellement en automne ou au printemps, les vents qui soufflent depuis les montagnes de l'Est apportent des températures élevées (supérieures à 40 0C), accompagnées d'un air sec et de nuages de poussière, dans tout le désert et jusque sur la côte. Les rares pluies tombent en général sous la forme de brefs orages torrentiels.

Les précipitations s'élèvent en moyenne à 13 millimètres par an sur la côte. Elles augmentent à mesure que l'on avance dans les terres et atteignent 50 millimètres au pied de l'escarpement. Parfois, il ne pleut pas pendant une année complète. La rosée est néanmoins dense et pour certaines espèces végétales est plus utile que la pluie. Dans l'extrémité méridionale, une partie des précipitations hivernales surviennent lors de tempêtes de front qui se déplacent au sud vers la région du Cap. La neige tombe en de rares occasions sur les plus hauts sommets du sud.

Ne recevant pratiquement aucune précipitation, le Namib possède un réseau hydrographique fragmentaire et peu développé. L'eau provenant du plateau intérieur s'écoule et se perd dans le désert ou parvient à le traverser. Dans la moitié nord, les principaux cours d'eau atteignent l'océan. Entre la rivière Kuiseb et le fleuve Orange en revanche, ils se terminent toujours dans des vlei (marais salés ou cuvettes boueuses) au pied ou au milieu des dunes.

Une partie de l'eau des principales rivières s'infiltre dans le sable de leur lit. L'écoulement dans une couche perméable sous le lit de la rivière Kuiseb est ainsi pompé à 40 kilomètres à l'intérieur des terres pour alimenter en eau Walvis Bay et le district de Swakopmund. La rivière Koichab meurt dans les dunes, mais son eau, récupérée par infiltration, est acheminée jusque dans la ville de Lüderitz par une conduite de 130 kilomètres de longueur. Seuls les fleuves Kunene et Orange ont un cours superficiel permanent. Les autres rivières s'écoulent en surface uniquement lorsque de fortes pluies tombent sur les plateaux intérieurs, soit en général quelques jours parfois espacés de plusieurs années.

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Écrit par

  • : professeur de géographie à l'université de Californie à Los Angeles

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Désert du Namib - crédits : John Chard/ Getty Images

Désert du Namib

Végétation dans le Namib - crédits : A. Bannister from the Natural History Photographic Agency

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