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NAVIRES Construction navale

Utilisé depuis des temps immémoriaux pour le transport des hommes et des marchandises, ou encore comme engin de combat, le navire a connu des évolutions lentes jusqu'à l'apparition de la machine à vapeur et de la construction mécanique, et ce n'est guère qu'au milieu du xixe siècle que la construction navale est devenue progressivement une véritable industrie. L'activité de construction est, en majeure partie, orientée vers la satisfaction des besoins de la flotte de commerce et de la pêche. Elle s'exerce également pour le compte des marines militaires nationales ou étrangères. Elle est complétée par l'activité de réparation navale, parfois menée par les mêmes chantiers.

En dépit de fluctuations conjoncturelles souvent importantes, ce marché se caractérise sur le long terme par une tendance expansionniste due en particulier à l'augmentation continue de la population, à l'élévation de son niveau de vie ou encore au développement du phénomène de mondialisation.

Parallèlement, les produits de cette industrie se diversifient, par exemple dans l'offshore pour l'exploitation des hydrocarbures ou des énergies marines renouvelables (éoliennes offshore), et ils intègrent de plus en plus de nouvelles technologies. En conséquence, la part des coûts de construction consacrée à la coque dans le prix de revient d'un navire s'en trouve diminuée, jusqu'à représenter seulement environ 10 p. 100 pour certains paquebots. Le travail des chantiers s'en trouve évidemment modifié, les méthodes de conception et les procédés de fabrication des navires faisant de leur côté appel aux technologies les plus élaborées.

Le métier de la construction navale consiste donc essentiellement à concevoir le navire, puis à intégrer des éléments techniques très divers en vue de réaliser le système complexe que constitue tout navire moderne.

Chantiers navals : généralités

Le chantier naval est le point de convergence de tout un réseau de fournisseurs de produits et de services. C'est là que, après l'étude du projet, sont assemblées les tôles qui constitueront la structure du bâtiment, là où seront embarqués tous les équipements nécessaires à la propulsion, à la navigation, au chargement et au déchargement de la cargaison du navire, là où ce dernier prendra sa forme définitive, où il sera mis à l'eau et probablement « baptisé ». Il est d'ailleurs symbolique que le terme même de « chantier » figure dans la dénomination sociale de nombreuses entreprises de construction de navires.

Montage de la coque et mise à l'eau

Le montage de la coque et sa mise à l'eau sont exécutés de plusieurs façons possibles.

Longtemps, les navires ont été construits sur des aires inclinées, d'une pente de 4 à 7 p. 100, appelées cales. La coque en cours de montage, son arrière dirigé vers la côte dans la quasi-totalité des cas, repose sur la cale par l'intermédiaire de supports, appelés tins, d'une hauteur suffisante pour permettre le soudage des fonds. La mise à l'eau du bateau, appelée lancement, consiste, après l'avoir libéré de ses attaches, à le faire glisser sur les tins dont la surface supérieure, en bois, aura été préalablement graissée. Le frottement de chaînes sur le sol permet, si besoin est, de freiner le navire dans sa course et de l'arrêter.

Si le chantier est situé au bord d'une rivière, et surtout si celle-ci est étroite, un lancement du navire par le côté est parfois réalisé, la coque étant alors évidemment montée parallèlement à cette rivière.

Les grands chantiers navals possèdent généralement, depuis le milieu du xxe siècle, des « cales sèches », encore appelées « formes », qui sont isolées de la mer par des portes étanches. La construction du navire est alors effectuée sur un plan horizontal (et non plus[...]

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Écrit par

  • : conseiller technique à la chambre syndicale des chantiers navals, Paris

Classification

Médias

Chantiers navals de Saint-Nazaire - crédits : B. Biger/ Aker Yards

Chantiers navals de Saint-Nazaire

Chantier naval au Japon - crédits : Express/ Hulton Archive/ Getty Images

Chantier naval au Japon

Navires : évolution des commandes mondiales - crédits : Encyclopædia Universalis France

Navires : évolution des commandes mondiales

Autres références

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  • BRUNEL MARC ISAMBARD (1769-1849) et ISAMBARD KINGDOM (1806-1859)

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