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NAVIRES Navires de commerce

Navires de pêche

Parmi tous les navires, ceux qui sont destinés à l'activité de la pêche sont sans aucun doute les plus nombreux. Ce sont aussi les plus diversifiés compte tenu de la multitude des techniques de pêche existantes.

Chalutiers

Navires : chalutier - crédits : Encyclopædia Universalis France

Navires : chalutier

Les chalutiers sont des navires qui remorquent à vitesse lente un chalut, ou poche en filet, au fond de la mer (cas des chalutiers côtiers ou semi-côtiers) ou à mi-profondeur (cas des chalutiers hauturiers de grande pêche mettant en œuvre des chaluts pélagiques par grandes profondeurs). Ils peuvent être à pêche latérale (cas de plus en plus rare) ou a pêche arrière (fig. 2). Certains d'entre eux pêchent en paires, le chalut étant tiré par deux chalutiers (pêche « en bœuf »). À cette catégorie des « arts traînants » se rattachent aussi les dragueurs qui pêchent par dragage des fonds (cas des coquilliers, qui ramassent des moules ou des coquilles Saint-Jacques).

Ces navires ont besoin d'un grand volume de cale, d'une capacité de traction importante et d'une grande autonomie. Toutefois, ils n'ont pas nécessairement besoin d'une vitesse élevée en route libre. Ils ont un pont arrière de taille moyenne (typiquement un tiers ou la moitié de la longueur du navire) permettant de remonter le chalut par l'intermédiaire d'une rampe arrière et de déverser les prises sur le pont par l'ouverture du « cul du chalut ».

Le poisson peut être simplement stocké entier en chambre froide (cas des chalutiers de petite taille). Il peut aussi être traité à bord (cas des chalutiers-usines dont la longueur peut atteindre 100 m) pour être directement conditionné en chambre froide. Dans ce dernier cas, un entrepont « usine » est installé et dédié au travail du poisson.

Comme les autres navires de pêche, les chalutiers sont en général construits en acier, mais le bois ou les composites sont également utilisés pour les petites unités.

Autres types

Les senneurs mettent en œuvre un long filet vertical, dont la lisière supérieure est flottante et la lisière inférieure lestée. Ce filet (la senne) est soit dérivant (posé puis récupéré ultérieurement ; les poissons se prennent alors dans les mailles), soit tournant (la senne reste reliée au navire de pêche qui, par un large mouvement tournant, la ferme en partie basse comme une poche, avant de la remonter à bord).

Les ligneurs mettent à l'eau des lignes de pêche horizontales (les poissons s'y crochent aux hameçons), qui sont posées puis récupérées, ou qui restent reliées au navire durant la période de pêche. La longueur d'une ligne peut atteindre une centaine de kilomètres.

Les caseyeurs posent des casiers lestés (pour la pêche des crustacés essentiellement), qui sont repérés en surface par un flotteur permettant leur récupération.

Les palangriers posent, eux, des lignes verticales munies d'hameçons.

La conception de tous ces navires, qui mettent en œuvre des « arts dormants », est conditionnée par deux impératifs. Il faut d'abord que leur surface de pont soit suffisamment grande pour permettre la remontée des filets, le « démaillage » du poisson ainsi que son stockage et celui des filets, des lignes ou des casiers. Il faut, par ailleurs, que leur vitesse soit relativement élevée pour minimiser le temps non productif utilisé à se rendre sur les lieux de pêche, ou pour atteindre rapidement les bancs de poissons détectés. Ces navires ont donc des formes de carène en général assez fines et ils sont construits dans des matériaux dits « légers » : alliages d'aluminium, matériaux composites, mixtes d'acier et d'aluminium pour les plus grands d'entre eux, comme certains thoniers senneurs qui peuvent atteindre 100 mètres de longueur, mais qui restent l'exception car la longueur de tous ces navires se situe typiquement dans la gamme 15-45 mètres.

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Écrit par

  • : ingénieur général de l'armement (génie maritime), expert agréé par la Cour de cassation, membre de l'Académie de marine

Classification

Médias

<it>Queen Mary 2</it> - crédits : Justin Sullivan/ Getty Images News/ AFP

Queen Mary 2

Navire à grande vitesse <it>Liamone</it> - crédits : F.X. Rosanvallon/ SNCM

Navire à grande vitesse Liamone

Pétrolier - crédits : Wayne Eastep/ The Image Bank/ Getty Images

Pétrolier

Autres références

  • BRICK

    • Écrit par
    • 72 mots

    Apparu après 1750, le brick est un petit navire de guerre à voile, son importance étant désignée par le nombre de bouches à feu : brick de douze, de dix-huit canons... Gréé en voiles latines sur deux mâts, il peut devenir un voilier très fin, le brick-aviso, destiné aux missions rapides. Le brick de...

  • BRUNEL MARC ISAMBARD (1769-1849) et ISAMBARD KINGDOM (1806-1859)

    • Écrit par
    • 1 012 mots

    Marc Isambard Brunel, le père, ingénieur français émigré, est né le 25 avril 1769 à Hacqueville (Eure) et mort le 12 décembre 1849 à Londres. Après avoir passé six années dans la marine, il rentre en France en 1793, en pleine période de la Terreur. Ses sympathies royalistes l'obligent...

  • CARBURANTS

    • Écrit par , et
    • 10 536 mots
    • 9 médias
    Encore appelés « carburants marine », les carburants lourds sont utilisés dans des moteurs Diesel servant à la propulsion des gros navires et développant des puissances comprises entre 2 000 et 50 000 kilowatts.
  • CHINOISE (CIVILISATION) - Sciences et techniques

    • Écrit par
    • 6 570 mots
    La construction navale ne s'est pas présentée de la même façon en Chine et en Europe : les jonques chinoises, capables de transporter jusqu'à un millier d'hommes, n'ont pas de quille ; leur proue, peu différente de leur poupe, n'est pas faite de bordages se rejoignant en étrave. De la forme rectangulaire...
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