- 1. Origine des neurones
- 2. Mise en place des neurones
- 3. Retouches structurales du système nerveux
- 4. Le neurone en fonction
- 5. La transmission synaptique
- 6. Exemples de neurotransmetteurs
- 7. L'intégration synaptique
- 8. Les oscillations dans les neurones
- 9. La plasticité synaptique, mémorisation et apprentissage
- 10. La mort des neurones
- 11. Bibliographie
NERVEUX (SYSTÈME) Le neurone
Mise en place des neurones
Une fois différenciés, les neurones migrent sur des distances parfois considérables, avant de passer à la phase d'extension de leurs dendrites et de leur axone. La nature a élaboré toutes sortes de stratégies à cet effet, y compris la formation de rails de guidage pour les neurones, tels que ceux que forment les cellules de la glie radiale c'est-à-dire du tissu neuronal. Ces cellules possèdent une longue extension cylindrique, qui peut atteindre plusieurs millimètres de longueur (pour une fraction de micromètre de diamètre), le long de laquelle les neurones progressent jusqu'à ce qu'ils reçoivent un signal d'arrêt. Ce procédé permet de guider un grand nombre de neurones dans une même direction et de former ainsi des structures où les neurones sont en couches superposées (par exemple, la substance grise du cortex cérébral).
Une fois arrivé à destination, le neurone va étendre ses neurites. Durant la phase d'extension, l'extrémité des neurites se différencie pour former une structure hautement spécialisée appelée cône de croissance (cf. développement - Biologie). Cette structure est pourvue de la machinerie nécessaire à l'élongation du neurite ( axone ou dendrite). Elle est hérissée de courtes extensions effilées, chargées d'explorer l'environnement immédiat du cône de croissance à la recherche de signaux chimiques. Les signaux de guidage peuvent être positifs (permissifs ou attractifs) ou négatifs (inhibiteurs ou répulsifs). Chacun de ces types de signaux a pour support des molécules soit ancrées dans le tissu vivant, ce qui délimite précisément leur localisation, soit diffusant librement, ce qui définit un gradient étendu dans l'espace. Chaque cône de croissance reçoit ainsi une multitude de signaux, éventuellement contradictoires, dont la somme détermine sa navigation dans le tissu nerveux.
L'extension des axones est généralement plus étendue que celle des dendrites. L'élongation des axones et leur guidage sur des distances considérables se trouvent facilités par deux types de mécanismes. D'une part, leur trajet est parsemé de groupes de cellules relais, peu espacés, entre lesquels ils forment un segment rectiligne et au niveau desquels ils prennent les décisions d'orientation ou de ramification. D'autre part, le tissu nerveux se construit en plusieurs étapes, les premières servant à l'exécution des suivantes. Les axones les plus précoces croissent isolément dans le tissu vivant, tant que l'embryon est de petite dimension. Par la suite, les nouveaux axones évoluent dans un réseau de faisceaux formés par les axones précoces. Les cônes de croissance empruntent les chemins définis par ces faisceaux en commutant éventuellement d'un faisceau à l'autre à des points de décision spécifiques.
Au terme de son long parcours, il arrive souvent que l'axone se divise en plusieurs branches dans la région cible. Les cônes de croissance reçoivent un signal d'arrêt et se transforment en terminaison synaptique. Les terminaisons synaptiques se présentent comme des renflements apposés sur la cellule cible. Les axones ne se connectent généralement pas à tous les types de neurones qui existent dans la région de leurs terminaisons, et c'est encore la signalisation moléculaire qui détermine les neurones auxquels se connectent les axones.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Michel HAMON : docteur ès sciences naturelles, agrégé de physiologie-biochimie, maître de recherche à l'I.N.S.E.R.M.
- Clément LÉNA : docteur en biologie, neurobiologiste
Classification
Média
Autres références
-
ORGANISATION DISCONTINUE DU TISSU NERVEUX
- Écrit par Pascal DURIS
- 249 mots
Les éléments qui composent le tissu nerveux sont-ils en continuité ou seulement en contiguïté ? La question oppose, à la fin du xixe siècle, les « réticulistes », partisans d'un tissu nerveux constitué de cellules anastomosées par leurs dendrites et leurs axones en de véritables réseaux...
-
ACARIENS
- Écrit par Jean-Louis CONNAT et Gabriel GACHELIN
- 6 631 mots
- 2 médias
La plupart des acariens possèdent un système nerveux très condensé, limité à une masse ganglionnaire – appelée synganglion ou « cerveau » – entourant la partie antérieure du tube digestif. Le synganglion est inclus dans un sinus du système circulatoire recevant l'aorte dorsale. De nombreuses cellules... -
ACÉTYLCHOLINE
- Écrit par Paul MANDEL
- 1 910 mots
- 2 médias
L'ACh existe dans le tissu nerveux essentiellement sous forme inactive liée à une protéine, ce qui la protège contre la destruction enzymatique. Dès sa libération, elle subit une hydrolyse par l'acétylcholinestérase (AChE). Presque simultanément la choline-acétylase assure la néosynthèse d'ACh qui est... -
ADRÉNALINE
- Écrit par Jacques HANOUNE
- 3 565 mots
- 2 médias
C'est également sous forme de granules que la noradrénaline est, elle aussi, stockée dans les terminaisons nerveuses. La concentration en catécholamines de ces granules est moins grande que dans les granules de la médullo-surrénale ; le rapport noradrénaline/ATP y est différent (de 12 à 18/1). La libération... -
AGRESSION (psychologie sociale)
- Écrit par Laurent BÈGUE
- 902 mots
L’agression est définie comme un comportement qui vise à blesser intentionnellement un individu motivé à se soustraire à ce traitement. Les recherches conduites sur les formes et fonctions du comportement agressif ont mobilisé des méthodologies extrêmement variées (statistiques publiques judiciaires...
- Afficher les 117 références