- 1. La première ère du spatial
- 2. Une évolution du spatial au début des années 2000
- 3. NewSpace, un nouvel « écosystème » pour le spatial
- 4. Des coûts réduits pour les lancements et les satellites
- 5. De nouveaux types de satellites
- 6. Les grandes constellations de satellites
- 7. Vers une pollution et un nombre critique de satellites en orbite
- 8. Des perspectives préoccupantes pour l’astronomie
- 9. La nécessité d’une régulation internationale
- 10. Bibliographie
- 11. Sites internet
NEWSPACE
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De nouveaux types de satellites
Dans les années 2000, de nouveaux formats de satellites sont apparus : les CubeSats. Il s’agit de plateformes bien plus petites que les traditionnelles et qui peuvent être standardisées. Ces nanosatellites sont des assemblages d’unités de base (baptisées « U » pour unit) proches d’un cube de dix centimètres de côté. On appelle ainsi satellites 3U ceux qui sont constitués de l’assemblage de trois unités de base mises bout à bout. Les plateformes sont équipées de modules standards ou spécifiques selon les fonctionnalités du CubeSat. Légers et peu volumineux, ces petits satellites peuvent être placés en orbite à des coûts relativement modiques, soit en tant que « passagers » lors de lancements de satellites traditionnels, soit par des mini ou microlanceurs à la portée de petites entreprises.
À côté des grands lanceurs très médiatiques de SpaceX fleurissent de plus petits lanceurs. Cette composante du NewSpace profite par ailleurs au secteur spatial classique. À titre d’exemple, la mission Hera de l’ESA, destinée à étudier l’impact de la sonde DART (Double Asteroid Redirection Test) de la NASA lors de sa collision (dans le cadre d’une mission de sécurité planétaire) avec Dimorphos (qui forme un astéroïde binaire avec Didymos) en 2022, embarque deux nanosatellites 6U, Milani et Juventas, pour conduire des études complémentaires à celles du satellite principal. La formation dans le domaine spatial en bénéficie aussi. Les nanosatellites, peu chers à construire et relativement bon marché à satelliser, ont une vertu pédagogique puisqu’ils permettent à des centres spatiaux universitaires de mieux préparer les étudiants aux techniques du spatial grâce à des projets qui, moyennant des fonds spécifiques supplémentaires, sont abordables pour ces structures. Les futurs cadres du spatial profitent ainsi d’une première expérience au cours de laquelle ils acquièrent le langage, les méthodes et la culture de l’industrie ou de la recherche spatiale. Le NewSpace, c’est donc aussi une démocratisation du spatial.
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Écrit par
- Guy PERRIN : astronome à l'Observatoire de Paris, membre de l'Académie des sciences
Classification
Médias
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