- 1. La première ère du spatial
- 2. Une évolution du spatial au début des années 2000
- 3. NewSpace, un nouvel « écosystème » pour le spatial
- 4. Des coûts réduits pour les lancements et les satellites
- 5. De nouveaux types de satellites
- 6. Les grandes constellations de satellites
- 7. Vers une pollution et un nombre critique de satellites en orbite
- 8. Des perspectives préoccupantes pour l’astronomie
- 9. La nécessité d’une régulation internationale
- 10. Bibliographie
- 11. Sites internet
NEWSPACE
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La nécessité d’une régulation internationale
L’impact des grandes constellations sur les observations depuis le sol n’est pas encore catastrophique. Des techniques de soustraction des signaux sont mises au point pour en limiter les conséquences. Mais les perspectives de développement de nouvelles constellations sont suffisamment préoccupantes pour qu’elles incitent l’Union astronomique internationale (UAI) à créer le Centre pour la protection des cieux (CPS). L’UAI et son CPS mènent des actions auprès des industriels du spatial et du Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique (CUPEEA) des Nations unies, qui a décidé en 2024 de mettre le sujet à son ordre du jour pour les cinq années à venir. Cette coopération commence à porter ses fruits, les dernières générations de satellites Starlink sont notamment bien moins brillantes et plus visibles à l’œil nu.
De même, des protocoles sont à l’étude entre astronomes et opérateurs pour interrompre les émissions directes au-dessus des observatoires radio, l’émission propre des électroniques de bord restant cependant une nuisance. Si un esprit collaboratif existe avec certains opérateurs qui jouent le jeu de la coopération, la vigilance est nécessaire. L’exemple du prototype de satellite BlueWalker-3 est là pour le rappeler. Il est probable que toutes les constellations commerciales ne seront pas financièrement viables et que la croissance observée finisse par ralentir, évitant le déclenchement du syndrome de Kessler. La pratique du « premier arrivé premier servi » a ses limites. La véritable autorité internationale de régulation est l’Union internationale des télécommunications qui attribue les fréquences et les orbites pour ces seuls types de satellites sans être dotée des moyens pour prendre en compte les effets de « surpopulation » des orbites. Une régulation internationale reposant sur des normes établies et acceptées par toutes les parties prenantes est donc indispensable pour se prémunir de dérives possibles dans ce domaine en pleine effervescence, dans l’intérêt des scientifiques, des acteurs économiques, dans celui des États et de tous les admirateurs du ciel nocturne.
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Écrit par
- Guy PERRIN : astronome à l'Observatoire de Paris, membre de l'Académie des sciences
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