PAGANINI NICCOLÒ (1782-1840)
Violoniste et compositeur italien, né à Gênes et mort à Nice, Niccolò Paganini personnifia au violon le type du virtuose romantique aux prouesses inimaginables et à l'existence plus ou moins entourée de légende. Il fut à cet instrument, pour lequel son seul rival était Spohr, ce que Liszt fut au piano. Il se produit pour la première fois en 1794, poursuit à Parme une formation commencée par son père, entreprend ses premières tournées. Engagé à la cour de Lucques (1805-1809) par la princesse Baciocchi, sœur de Napoléon, il vit à partir de 1809 en artiste indépendant, parcourant en tout sens l'Italie puis l'Europe (les années 1828-1834 sont celles de sa plus grande renommée) ; à sa mort, il laisse à son fils Achille une fortune considérable. Les thèses semblent peu fondées selon lesquelles il aurait eu des mains et des bras exceptionnellement développés (ce que ne semble pas prouver en tout cas son portrait dessiné par Ingres !). Son extraordinaire habileté résulta à la fois d'exercices assidus et d'une intuition aiguë des possibilités du violon. Cela dit, il aima s'entourer d'une aura de mystère, suscitant en plein concert des situations désespérées (bris de cordes ou d'archet) dont il se tirait avec brio. Il développa l'usage des doubles cordes, du staccato, du pizzicato de la main gauche, et parvint à ses effets les plus stupéfiants notamment par le procédé de la scordatura (accord inhabituel des cordes à des fins précises). À peu près incapable de s'intégrer à un ensemble, et donc de jouer dans un quatuor à cordes, il fut, en revanche, aussi grand virtuose sur un autre instrument, la guitare. En 1805, parurent à Milan ses fameux Vingt-Quatre Caprices pour violon seul, op. 1, plus tard transcrits au piano par Schumann et Liszt. On lui doit encore de la musique de chambre (dont les trois quatuors, op. 5 pour violon, guitare, alto et violoncelle), des sonates et six concertos (no 1, 1817 ; no 2, 1826 ; no 3, 1826 ; no 4, 1830 ; no 5, 1830 ; no 6, 1815).
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Marc VIGNAL : musicologue, journaliste
Classification
Média
Autres références
-
ARRANGEMENT, musique
- Écrit par Michel PHILIPPOT
- 4 319 mots
- 1 média
...concert. Mais cette transcription, extrêmement libre, comportait des parties ajoutées, soit sous forme de variations, soit sous forme de développements. Paganini transcrivit ainsi pour le violon seul une grande quantité de musique. Liszt fit de même pour le piano et l'on connaît même, de lui, un arrangement...