DALAYRAC NICOLAS MARIE (1753-1809)
Compositeur français né à Muret, destiné à la carrière militaire, Dalayrac entre comme sous-lieutenant dans les gardes d'honneur du comte d'Artois, tout en étudiant la musique avec Langlé et Grétry. En 1777, il fait paraître Six Quatuors concertants pour deux violons, alto et basse (avec ceux de Pierre Vachon, les premiers spécimens français de quatuors à cordes) et, l'année suivante, compose la musique pour la réception de Voltaire à la loge des Neuf-Sœurs. En 1782, Marie-Antoinette patronne la représentation à la Comédie-Italienne de L'Éclipse totale, premier d'une série d'environ soixante opéras-comiques destinés à faire les beaux jours de la fin de l'Ancien Régime, puis du Directoire et de l'Empire, et dont les principaux sont Nina ou la Folle par amour (1787), qui inaugure sa collaboration avec le librettiste Marsollier, Sargines ou l'Élève de l'amour (1788), Le Chêne patriotique (1790), Maison à vendre (1800), Gulistan (1805). Le dernier date de l'année de sa mort. Durant la Révolution, il a écrit des pièces patriotiques et des chants révolutionnaires, tout en faisant adapter de nouvelles paroles (Veillons au salut de l'Empire) à ses romances, mais s'est surtout montré « étranger à tous les partis, n'existant plus que pour la composition ». Particulièrement soigneux dans son traitement de l'orchestre, il eut l'honneur de procurer au jeune Berlioz, qui en parle avec trouble et agitation dans ses Mémoires, sa première émotion musicale.
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Écrit par
- Marc VIGNAL : musicologue, journaliste
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