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SARKOZY NICOLAS (1955- )

Le retour au premier plan

Nicolas Sarkozy n'est pas trop mal loti pour autant. Nommé numéro deux du gouvernement, il obtient le ministère de l'Intérieur avec des compétences élargies. Très vite, il est sur tous les fronts : recul de l'insécurité (seulement dans les statistiques, raillent ses adversaires), organisation du culte musulman, fermeture du camp de réfugiés de Sangatte, suppression de la « double peine » en matière d'immigration, lutte contre la prostitution, etc.

Malgré la déroute de la majorité aux élections régionales de mars 2004, ses espoirs d'être nommé à Matignon s'envolent encore une fois. À sa grande surprise, Jacques Chirac lui propose Bercy, avec, pour l'amadouer, le titre de ministre d'État. Sarkozy accepte, mais il a déjà d'autres projets en tête. Le retrait d'Alain Juppé, pour des raisons judiciaires, lui laisse la voie libre pour la présidence de l'UMP. Les chiraquiens n'ont aucun rival sérieux à lui opposer. Depuis qu'il a affiché, à la fin de 2003, son ambition présidentielle, il multiplie les piques contre Chirac.

Leur rivalité atteint un sommet le 14 juillet 2004, lorsque le président lâche un cinglant « Je décide et il exécute » et annonce qu'il demandera à Nicolas Sarkozy de choisir, le cas échéant, entre la présidence de l'UMP et un portefeuille ministériel. Une rencontre entre les deux hommes, le 1er septembre suivant, officialise cependant la candidature de Sarkozy, qui est élu à la présidence de l'UMP le 28 novembre et démissionne le lendemain de ses fonctions ministérielles. C'est pourquoi son retour au ministère de l'Intérieur, en juin 2005, à la faveur du remaniement qui suit la victoire du non lors du référendum sur la Constitution européenne, constitue une surprise.

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Écrit par

  • : journaliste éditorialiste à Sud Ouest
  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Médias

Nicolas Sarkozy - crédits : Pool Interagences/ Gamma-Rapho/ Getty Images

Nicolas Sarkozy

Édouard Balladur - crédits : Jean-Michel Turpin/ Gamma-Rapho/ Getty Images

Édouard Balladur

Congrès de l'U.M.P., 14 mai 2007 - crédits : Antoine Gyori/ Agp/ Corbis/ AFP

Congrès de l'U.M.P., 14 mai 2007

Autres références

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    • Écrit par
    • 5 663 mots
    • 2 médias

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  • CASTEX JEAN (1965- )

    • Écrit par et
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    ...l’agence nationale du sport, délégué interministériel aux grands évènements sportifs, chargé de la préparation de la Coupe du monde de rugby de 2023… En octobre 2018, son nom circule également pour le remplacement de Gérard Collomb au ministère de l’Intérieur. Mais il passe alors pour… trop sarkozyste.
  • CHIRAC JACQUES (1932-2019)

    • Écrit par et
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    • 5 médias
    ...de gérer les destinées de la France jusqu'à l'élection présidentielle de mai 2007. La lutte contre le chômage devient la priorité d'un gouvernement où Nicolas Sarkozy siège comme ministre de l'Intérieur. Jusqu'aux manifestations anti-CPE de mars et avril 2006, Villepin entretiendra ses ambitions présidentielles....
  • CINQUIÈME RÉPUBLIQUE - Les années Chirac (1995-2007)

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    ...du R.P.R., doit abandonner la présidence du mouvement et ne semble plus en état de faire valoir sa candidature à la présidentielle de 2007. Le dynamique Nicolas Sarkozy, très populaire auprès des militants, lui succède en novembre 2004 mais doit quitter le gouvernement à la demande de Jacques Chirac. Ce...
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