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NIGER, fleuve

Un fleuve puissant qui perd de sa force

Prenant sa source dans le Fouta-Djalon en Guinée à 800 mètres d'altitude, le fleuve se dirige vers le Sahara qu'il atteint après la traversée de son delta intérieur. À la lisière du Sahara, à Tombouctou (Mali), il forme une grande boucle, poursuit vers le sud-est, traverse Niamey, capitale du Niger, dont il délimite ensuite la frontière avec le Bénin, avant de pénétrer au Nigeria et de se jeter dans le golfe de Guinée par vingt et une embouchures.

Sur le haut bassin, de la source jusqu'à Ségou, où la pluviométrie moyenne est de 1 200 millimètres par an, les débits varient de 50 mètres cubes à 6 000 mètres cubes par seconde à Sotuba, entre étiage et haute crue. Dans le delta intérieur, de Ségou à Tossaye, l'évapotranspiration lui fait perdre 44 p. 100 de ses apports alors que les pluies se situent entre 200 millimètres et 700 millimètres sur un an. De Tossaye à Malanville dans le Niger moyen, la pluviométrie remonte un peu, mais son débit tourne autour de 1 000 mètres cubes par seconde. À travers le Nigeria, le fleuve entre en zones soudanienne et guinéenne (pluviométrie moyenne de 900 à plus de 4 000 mm) et reçoit la Benoué, qui fait passer son débit moyen annuel de 1 500 mètres cubes par seconde à Jebba à près de 6 000 mètres cubes par seconde à Onitsha, où la crue atteint en moyenne 30 000 mètres cubes par seconde. En amont, la moyenne annuelle d'écoulement du Niger à Niamey se situe plus souvent autour de 20 milliards de mètres cubes qu'autour de 30 milliards de mètres cubes, volume atteint dans les années humides.

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Écrit par

  • : ancien directeur de recherche I.R.D., professeur associé à l'Institut de coopération au développement économique et social, université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne

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