- 1. Un potentiel peu valorisé
- 2. Un fleuve puissant qui perd de sa force
- 3. Le delta intérieur vivant encore au rythme du passé
- 4. La Middle Belt, nouvelle frontière du Nigeria ?
- 5. La « malédiction » du pétrole et les stigmates du passé dans le delta maritime
- 6. Au secours d'un fleuve menacé
- 7. Bibliographie
NIGER, fleuve
La Middle Belt, nouvelle frontière du Nigeria ?
Le Nigeria du « milieu », où s'écoulent le fleuve Niger et son affluent la Bénoué, est une zone comprenant cent quatre-vingts groupes linguistiques et séparant les trois grandes entités politiques du pays, Peul-Haoussa au nord, Yoruba au sud-ouest et Igbo au sud-est. Depuis 1991, la localisation au cœur de cette zone de la nouvelle capitale, Abuja, témoigne de la volonté de construire une nation dans un pays écartelé. Avec 40 p. 100 du territoire et un quart de la population regroupée en huit États fédérés, c'est aussi un lieu d'intense compétition religieuse entre chrétiens et musulmans. De plus, la Middle Belt a été sous la domination de ses puissants voisins qui venaient y chercher leurs esclaves durant la traite.
Les Britanniques ont utilisé le fleuve pour pénétrer à l'intérieur du futur Nigeria. L'apogée du réseau fluvial pour le drainage des ressources de l'hinterland eut lieu entre 1880 et 1970 (année où les routes se sont substituées à la voie d'eau), avec la création à Lokoja de l'United Africa Company (devenue en 1886 la Royal Niger Company) par l'administrateur britannique George Goldie et l'établissement de ports et comptoirs de commerce dans toute la région.
Plateau de moyenne altitude, le Nigeria du « milieu » constitue un espace de transition climatique entre forêt et Sahel, parsemé de quelques enclaves montagneuses aménagées par des populations denses (plateau de Jos). Les pasteurs peuls, poussés par les sécheresses, y passent toute l'année avec leurs troupeaux. La région produit à la fois céréales (sorgho, mil, maïs, riz) et tubercules (igname, manioc) affirmant ainsi sa vocation à devenir le grenier alimentaire du Nigeria.
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Écrit par
- Georges COURADE : ancien directeur de recherche I.R.D., professeur associé à l'Institut de coopération au développement économique et social, université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne
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