NIL OCCIDENTAL VIRUS DU ou WEST NILE VIRUS
Cycle de transmission
Le WNV est généralement présent dans les régions tropicales et tempérées, où il est transmis principalement par les moustiques du genre Culex (tels que le Culex pipiens, moustique le plus répandu en Europe). Les moustiques s’infectent après un repas de sang chez des oiseaux porteurs du virus, considérés comme le réservoir principal. Ces oiseaux sont des Passériformes (ex. : Tyrannidés), des Charadriiformes (ex. : goélands), des Strigiformes (ex. : chouettes) et des Falconiformes (ex. : faucons). Les hommes infectés à la suite d’une piqûre de moustique sont sensibles au virus, mais sont des « impasses » épidémiologiques – c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas transmettre le virus à un individu de la même espèce, en raison de la faible charge virale dans le sang des personnes infectées. Aucun cas de transmission horizontale inter-humaine n’a de fait été répertorié à ce jour mais, bien que rare, la transmission verticale mère/enfant (pendant la grossesse ou l’allaitement) a cependant été mise en évidence.
Le WNV peut également se transmettre aux chevaux par les moustiques infectés. Les chevaux sont particulièrement sensibles à l’infection. Ils sont de ce fait utilisés comme indicateurs de prévalence des infections à WNV, notamment dans la région camarguaise où des cas sporadiques d’infection sont régulièrement détectés depuis le début des années 2000. Cette infection peut être associée à des signes cliniques, notamment neurologiques (encéphalite du cheval), les taux de mortalité équine pouvant atteindre 30 à 40 p. 100.
Différentes études ont montré que de nombreuses espèces de mammifères sauvages sont exposées naturellement au WNV. Ainsi, certains animaux (écureuils, renards…) atteignent des virémies suffisamment importantes pour que l’on puisse les considérer comme des hôtes capables d’infecter les moustiques, mais moins que les oiseaux. Ces espèces pourraient cependant servir d’hôtes réservoirs du virus, exposant ainsi potentiellement davantage l’homme aux infections par le WNV.
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Écrit par
- Yannick SIMONIN : virologiste, maître de conférences, université de Montpellier
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James Rahal était un médecin universitaire américain spécialiste des maladies infectieuses, notamment du virus du Nil occidental (V.N.O.), et de la résistance bactérienne, sur laquelle il fut le premier à alerter l'opinion au début des années 1990.
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