NOMBRES COMPLEXES
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Forme trigonométrique
Trigonométrie
Les nombres complexes de module 1 peuvent être caractérisés comme les nombres complexes ≠ 0 dont le conjugué et l'inverse sont égaux ; on vérifie facilement qu'ils forment un groupe multiplicatif que nous désignerons par U. Les images des éléments de U sont les points du cercle de centre O et de rayon 1 (appelé souvent « cercle trigonométrique ») ; l'application qui au nombre complexe u ∈ U, d'image M, fait correspondre l'angle A(u) du demi-axe réel positif avec la demi-droite OM est un isomorphisme du groupe multiplicatif U sur le groupe additif des angles orientés de demi-droites et pourrait d'ailleurs servir à donner une définition rigoureuse de ces angles. L'étude du groupe U constitue ce qu'on appelle traditionnellement la trigonométrie ; l'outil pour définir de façon correcte les fonctions trigonométriques est la fonction exponentielle complexe.
Pour tout nombre réel t, le nombre complexe eit appartient à U. En effet, on voit facilement sur le développement en série de ez que le conjugué de ez est ez̄ pour tout nombre complexe z ; on a donc, en utilisant aussi (*),


Par définition, on appelle cos t et sin t respectivement les parties réelle et imaginaire de eit, soit :

L'étude de eit montre alors qu'il existe un nombre réel π > 0 tel que eiπ/2 = i et tel que l'application qui à t associe eit soit une bijection de l'intervalle [0, 2 π[ sur U. Puisque, d'après (*) :




Forme trigonométrique
Nous désignerons par C* le groupe multiplicatif des nombres complexes non nuls. Si z ≠ 0, le nombre complexe z/ |z| est de module 1 et on voit facilement que l'application qui à tout nombre complexe z ≠ 0 associe le couple (|z|, z/|z|) est une bijection de C* sur l'ensemble R*+ × U des couples (r, u) d'un nombre réel r > 0 et d'un élément u ∈ U ; la bijection réciproque associe à un tel couple (r, u) le nombre complexe ru, de module r. L'étude de U faite ci-dessus permet donc d'écrire tout nombre complexe z ≠ 0 sous la forme :

Racines n-ièmes
La recherche des nombres complexes z tels que zn = 1 va montrer l'intérêt de la forme trigonométrique. Écrivant z sous forme trigonométrique :



Un raisonnement analogue montrerait que tout nombre complexe non nul a n racines n-ièmes distinctes ; si c est l'une d'entre elles, ces racines sont :

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Écrit par
- Jean-Luc VERLEY : maître de conférences honoraire à l'université de Paris-VII
Classification
Médias
Autres références
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CONSTRUCTION, mathématique
- Écrit par André WARUSFEL
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CORPS, mathématiques
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Le corps C desnombres complexes est un exemple bien classique de corps. Les sous-corps de C forment une vaste famille à laquelle appartiennent le corps Q des nombres rationnels (qui est le plus petit) et le corps R des nombres réels. Les corps de nombres algébriques (cf. théorie des nombres... -
ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES
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...négatives, sait en outre qu'elle en a trois. Pour lever la difficulté, il introduit timidement, et Bombelli le fera plus nettement en 1572, de nouveaux nombres dits « impossibles » ou « imaginaires ». Ainsi apparaît, pour la première fois, le corps C des nombres complexes (cf. nombres complexes). -
GAUSS CARL FRIEDRICH (1777-1855)
- Écrit par Pierre COSTABEL et Jean DIEUDONNÉ
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...fondant sur des considérations de topologie du plan. C'est seulement en 1831 qu'il se hasarda pour la première fois à donner explicitement une définition des nombres complexes par cette méthode ; cependant, dans ses papiers non publiés de son vivant, on constate que, dès le début du siècle, il maniait ces idées... - Afficher les 8 références
Voir aussi
- ARITHMÉTIQUES OPÉRATIONS
- CONVERGENCE, mathématiques
- CONJUGUÉ D'UN ÉLÉMENT
- COSINUS
- ARGUMENT, mathématiques
- AFFIXE, mathématiques
- MODULE D'UN ÉLÉMENT
- MOIVRE FORMULE DE
- TRIGONOMÉTRIE
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- RACINES N-IÈMES
- RACINE D'UN POLYNÔME
- ARGAND PLAN D'
- MATHÉMATIQUES HISTOIRE DES
- CORPS ALGÉBRIQUEMENT CLOS
- GIRARD ALBERT (1595-1632)
- FONCTION DE VARIABLE COMPLEXE
- ALGÈBRE & THÉORIE DES NOMBRES
- ARGAND JEAN ROBERT (1768-1822)