Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

NOUVELLE-CALÉDONIE

Les premiers contacts avec les Européens

Île des Pins, Nouvelle-Calédonie - crédits : Jean-Christophe Gay

Île des Pins, Nouvelle-Calédonie

C’est lors de sa deuxième circumnavigation que l’expédition de James Cook découvre la Nouvelle-Calédonie en 1774. Le navigateur baptise cette terre « New Caledonia » parce qu’elle lui rappelle l’Écosse. Il longe la côte est et aperçoit l’île des Pins, qu’il nomme ainsi, semble-t-il, en raison de ses pins colonnaires. Des Britanniques et des Français (Hunter, Raven, Kent, Lapérouse et d’Entrecasteaux) achèvent l’exploration de la Grande Terre. À partir de la fin du xviiie siècle, l’océan Pacifique devient le siège d’un commerce actif. La chasse à la baleine prend son essor dans les années 1820 et les navires font ainsi relâche à Lifou et Maré. D’autres bateaux sont à la recherche du bois de santal. Les nouveaux arrivants introduisent virus ou microbes contre lesquels les Océaniens ne sont pas préservés. Des épidémies de grippe, tuberculose ou rougeole se succèdent, provoquant une chute spectaculaire de la population et des bouleversements sociaux avec famines, conflits, migrations et fragmentations des clans. En même temps, des marins et aventuriers anglo-saxons, appelés traders, s’installent sur place, prenant femme, fondant les premières familles métisses et organisant les échanges entre les Kanak, nom du peuple autochtone mélanésien de la Nouvelle-Calédonie, et les navires.

L’évangélisation en Nouvelle-Calédonie ne commence qu’en 1840, d’abord sur l’île des Pins et sur les îles Loyauté qui voient arriver des catéchistes protestants, nommés teachers, de la London Missionary Society (LMS). Face à l’action protestante, l’Église catholique romaine réagit : sept missionnaires maristes débarquent dans l’archipel en 1843. Ces missions modifient les modes de vie, poussant à l’adoption de la « robe mission » par exemple, le vêtement couramment porté aujourd’hui par les femmes kanak. Elles transforment également le peuplement, avec parfois le regroupement complet de l’habitat. On reproduit le modèle du village européen, autour de l’église avec école, ateliers et habitations.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : agrégé de géographie, professeur des Universités, université Côte d'Azur
  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Médias

Nouvelle-Calédonie [France] : carte physique - crédits : Encyclopædia Universalis France

Nouvelle-Calédonie [France] : carte physique

Île des Pins, Nouvelle-Calédonie - crédits : De Agostini/ Getty Images

Île des Pins, Nouvelle-Calédonie

Récif barrière en Nouvelle-Calédonie - crédits : Karsten Wrobel/ Getty Images

Récif barrière en Nouvelle-Calédonie

Autres références

  • ART KANAK

    • Écrit par
    • 1 405 mots
    C’est au début des années 1980,à la demande du leader kanak Jean-Marie Tjibaou (1936-1989), qui s’inquiétait de savoir ce que les musées français avaient conservés de l’art ancien de son pays et s’il était montré au public, que l’ethnologue Roger Boulay a commencé ses premières recherches dans...
  • CÉRAMIQUE LAPITA - (repères chronologiques)

    • Écrit par
    • 341 mots

    — 1500 Dans les îles du nord de la Mélanésie se développe, au sein de populations austronésiennes, la culture océanienne ancestrale caractérisée par la poterie Lapita, décorée au peigne.

    — 1200 Ces « Océaniens anciens » s'installent dans le sud-est des îles Salomon...

  • CINQUIÈME RÉPUBLIQUE - Les années Mitterrand (1981-1995)

    • Écrit par
    • 7 342 mots
    • 7 médias
    ...gouvernement : faire des réformes après avoir pris le temps de discuter avec les différents acteurs et protagonistes. Cette méthode connaît un vrai succès sur le dossier calédonien et sur la création du revenu minimum d'insertion (R.M.I.), beaucoup moins par la suite. La situation était explosive en Nouvelle-Calédonie...
  • FRANCE (Arts et culture) - Les langues régionales

    • Écrit par
    • 3 705 mots
    • 1 média
    – Nouvelle-Calédonie. Grande Terre : nyelâyu, nêlêmwa-nixumwak, caac, yuaga, jawe, nemi, fwâi, pije, pwaamei, pwaapwâ, langue de Voh-Koné, cèmuhî, paicî, ajië, arhâ, arhö, ôrôê, neku, sîchë, tîrî, xaracuu, xârâgùrè, drubéa, numèè-kwênyii. Îles Loyauté : nengone, drehu, iaai, fangauvea....
  • Afficher les 27 références