NOUVELLE-ZÉLANDE
Nom officiel | Nouvelle-Zélande (NZ) |
Chef de l'État | Le roi Charles III (Royaume-Uni), représenté par la gouverneure générale Cindy Kiro (depuis le 21 octobre 2021) |
Chef du gouvernement | Christopher Luxon (depuis le 27 novembre 2023) |
Capitale | Wellington |
Langues officielles | Anglais, maori, langue des signes néo-zélandaise 1
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Unité monétaire | Dollar néo-zélandais (NZD) |
Population (estim.) |
5 378 000 (2024) |
Superficie |
265 700 km²
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« Old New Zealand »
Les premières intrusions européennes
En 1642, Abel Tasman, naviguant pour la Compagnie hollandaise des Indes orientales, découvre la côte occidentale d'un territoire – il le baptisera, à son retour, Nieuw Zeeland – qu'il pense être relié à un hypothétique continent austral. Le premier contact avec les habitants du pays est marqué par la violence et Tasman refuse de débarquer sur cette terre peuplée d'« ennemis ». En 1769, James Cook, chargé d'une expédition de reconnaissance scientifique du Pacifique par le gouvernement britannique, redécouvre la Nouvelle-Zélande. Venant de Tahiti, il accoste sur la côte orientale. En dépit du rôle essentiel joué par Tupaia – Tahitien et homme de haut rang qui a accepté de suivre Cook – en tant que médiateur, interprète et informateur entre les Britanniques et les Maoris, les échanges sont violents. Selon le naturaliste Johann Reinhold Forster, présent lors du deuxième voyage de James Cook (1773-1774), les Maoris sont « des amis accueillants, sincères et généreux, des guerriers intrépides [anthropophages] et audacieux, des ennemis implacables et cruels ». Cette description contrastée témoigne de l'ambiguïté du regard porté par les Britanniques sur les Maoris, alors que des relations d'échange commencent à se développer. Escale obligée dans le Pacifique, la Nouvelle-Zélande et ses richesses potentielles décrites par Cook (baleines et phoques, bois, chanvre – dit lin de Nouvelle-Zélande –) attirent commerçants et aventuriers. La première station baleinière est implantée en 1792 à Dusky Bay dans l'île du Sud, inaugurant un système d'exploitation qui se développera le long des côtes dans les années suivantes. Le dépeçage des bêtes, l'extraction de l'huile, le traitement des peaux et autres produits, comme les fanons, sont faits sur place puis envoyés vers l'Europe. Mais ce premier commerce baleinier ne peut véritablement se développer que parce qu'il est autorisé et facilité par les Maoris. Ceux-ci assurent la protection des stations et les ravitaillent en nourriture – notamment en adaptant leur agriculture – en échange de biens européens et, en particulier, d'outils et d'armes. La diffusion de ces dernières provoque, parmi les Maoris, une intensification des conflits internes (dits Musketwars) et une surmortalité qu'aggravent encore les maladies importées par les Européens. Les attaques et les destructions des cultures provoquent la migration des communautés vers l'île du Sud. En 1835, les îles Chatham (à l'est de la Nouvelle-Zélande) sont envahies par des groupes venus du Nord et la population d'origine est massacrée. Entre 1800 et 1840, la population maorie diminue : évaluée autour de cent mille personnes à l'arrivée de Cook, elle n'en compte plus que soixante-dix mille en 1840.
Pour autant, le pays maori reste, à cette date, encore très largement autonome, au sens où il profite des échanges commerciaux locaux et maîtrise les activités de la population pakeha (nom donné par les Maoris aux Britanniques installés dans le pays), très minoritaire. Ainsi, le commerce du bois et du lin prend son essor à partir des années 1820, sous le contrôle des groupes maoris. Les premiers missionnaires, représentants de la Church Missionary Society et wesleyens, arrivés de Sydney en 1814 et en 1823, œuvrent difficilement. Ce n'est qu'au cours de la décennie 1830 que s'opère le ralliement au message chrétien et aux missionnaires désormais perçus comme médiateurs de la paix alors que les guerres ravagent l'île. La Bible, traduite en 1827, et l'alphabétisation sont rapidement valorisées. En 1835 est ouverte la première école missionnaire pour former des native teachers qui parcourront ensuite le pays. Dès 1840, l'ensemble de la population[...]
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Écrit par
- Daniel de COPPET : directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales
- Jean-Pierre DURIX : professeur émérite, université de Bourgogne, Dijon
- Alain HUETZ DE LEMPS : professeur à l'université de Bordeaux-III
- Isabelle MERLE : historienne, chercheuse au CNRS
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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Médias
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