NOUVELLE-ZÉLANDE
Nom officiel | Nouvelle-Zélande (NZ) |
Chef de l'État | Le roi Charles III (Royaume-Uni), représenté par la gouverneure générale Cindy Kiro (depuis le 21 octobre 2021) |
Chef du gouvernement | Christopher Luxon (depuis le 27 novembre 2023) |
Capitale | Wellington |
Langues officielles | Anglais, maori, langue des signes néo-zélandaise 1
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Unité monétaire | Dollar néo-zélandais (NZD) |
Population (estim.) |
5 378 000 (2024) |
Superficie |
265 700 km²
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La Nouvelle-Zélande contemporaine
Les Trente Glorieuses
En 1949, après quinze ans d'exercice du pouvoir, le Parti travailliste cède la place au Parti national, qui va dominer la vie politique jusqu'en 1984, à l'exception de courts intermèdes travaillistes de 1957 à 1960 et de 1972 à 1975. Fondé en 1936 par les courants conservateurs pour contrer l'arrivée au pouvoir des travaillistes, le Parti national prône, en principe, la liberté du marché, mais il reste très attaché au modèle économique et social néo-zélandais fondé sur l'interventionnisme d'État. La richesse du pays repose encore sur la trilogie viande-produits laitiers-laine, et le Royaume-Uni reste le principal client du pays. La population demeure très homogène, le pays accueillant, après la Seconde Guerre mondiale, quelque 90 000 Européens, malgré un fort contrôle de son immigration avec l'obligation, en 1961, d'un permis d'entrée pour tous les non-citoyens néo-zélandais, y compris les Britanniques, à la seule exception des Australiens (au moins jusqu'en 1981). L'accueil est facilité pour les insulaires des dépendances néo-zélandaises dans le Pacifique (îles Cook et Samoa occidentales). Toutefois, l'évolution la plus notable provient de la mobilité nouvelle des Maoris vers les villes. Alors que 74 % d'entre eux résidaient en zone rurale avant la guerre, ils sont 77 % en zone urbaine en 1976. Cette migration interne provoque un radical changement dans les relations entre les communautés. Ainsi, le système discriminatoire des écoles primaires maories est démantelé en 1969.
Mais c'est sur le plan international que la Nouvelle-Zélande est obligée de modifier profondément ses positions. La Seconde Guerre mondiale a révélé les faiblesses du Royaume-Uni et a facilité l'entrée dans le Pacifique d'un nouveau leader : les États-Unis. Quoique profondément attaché au lien impérial, le Parti national au pouvoir se range derrière les États-Unis dans le contexte de la guerre froide. Il condamne l'arrivée des communistes en Chine en 1949 et ne reconnaît que Taïwan ; il signe, en 1951, l'A.N.Z.U.S., première alliance militaire entre l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis, à laquelle le Royaume-Uni ne participe pas ; il engage des troupes en Corée en 1953, puis au Vietnam entre 1965 et 1972 (3 500 soldats néo-zélandais volontaires). La Nouvelle-Zélande tolère les essais nucléaires menés par les États-Unis et le Royaume-Uni en Micronésie et en Australie dans les années 1950, mais elle signe un traité contre les tests nucléaires en 1963 et s'oppose avec vigueur à l'installation du centre nucléaire français en Polynésie en 1966.
La contestation s'organise autour de la lutte contre les essais nucléaires liée aux préoccupations environnementales, l'opposition à la guerre du Vietnam, l'entrée des femmes dans la population active et la montée des mouvements féministes, les revendications maories dans les domaines culturels et fonciers. Grâce aux actions du mouvement maori Ratana, le 5 février, date de la signature du traité de Waitangi, est transformé en jour férié, en 1971, et l'héritage colonial est contesté (demande d'une reconnaissance des préjudices du passé colonial). De même sont remises en cause les solidarités anciennes avec l'Afrique du Sud, dont le système d'apartheid est de plus en plus réprouvé – les manifestations « no maoris, no tours », lors des rencontres de rugby, se multiplient dans les années 1960. Le gouvernement travailliste, au pouvoir entre 1972 et 1975, lance l'idée d'un Pacifique dénucléarisé, et, au côté de l'Australie, attaque la France devant la Cour internationale de justice en 1973. Il crée également le Tribunal de Waitangi, chargé d'examiner les plaintes sur les questions foncières et les spoliations passées,[...]
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Écrit par
- Daniel de COPPET : directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales
- Jean-Pierre DURIX : professeur émérite, université de Bourgogne, Dijon
- Alain HUETZ DE LEMPS : professeur à l'université de Bordeaux-III
- Isabelle MERLE : historienne, chercheuse au CNRS
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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Médias
Autres références
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