NOUVELLE-ZÉLANDE
Nom officiel | Nouvelle-Zélande (NZ) |
Chef de l'État | Le roi Charles III (Royaume-Uni), représenté par la gouverneure générale Cindy Kiro (depuis le 21 octobre 2021) |
Chef du gouvernement | Christopher Luxon (depuis le 27 novembre 2023) |
Capitale | Wellington |
Langues officielles | Anglais, maori, langue des signes néo-zélandaise 1
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Unité monétaire | Dollar néo-zélandais (NZD) |
Population (estim.) |
5 378 000 (2024) |
Superficie |
265 700 km²
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La littérature anglophone de la Nouvelle-Zélande et du Pacifique Sud
Historiquement et culturellement parlant, la Nouvelle-Zélande est inséparable des îles polynésiennes. C'est de là que les Maoris, ses premiers occupants, sont arrivés aux environs du viiie siècle de notre ère. C'est aussi en venant de Tahiti que le capitaine Cook, en 1769, a exploré les côtes de ce que les Maoris appellent Aotearoa (littéralement « le pays au long nuage blanc »). Depuis le début du xxe siècle, la Nouvelle-Zélande exerce une influence prépondérante sur des territoires insulaires tels que le Samoa occidental, Tonga, l'archipel Cook et, dans une moindre mesure, Fidji. Auckland est actuellement la plus grande ville polynésienne au monde en raison de la forte immigration venue des îles au nord. La plupart des écrivains polynésiens ont fait leurs études en Nouvelle-Zélande et beaucoup y résident.
Dès les années 1830, les premiers missionnaires britanniques avaient traduit la Bible en maori, et une forte proportion de Maoris savaient lire et écrire. Cependant leur voix fut étouffée pendant plus d'un siècle. La résistance à l'annexion de leurs terres ancestrales par les colons culmine dans les années 1860, au cours desquelles ils conduisent une guérilla acharnée contre les troupes britanniques. Une fois la rébellion matée, les vaincus deviennent citoyens de seconde zone, forcés d'accepter l'assimilation. Avant la reconnaissance officielle de leurs droits, dans les années 1980, leur culture est réduite au rang de folklore pittoresque, relique d'une civilisation considérée comme « perdue », au plus grand soulagement des Pakehas, les Néo-Zélandais d'origine européenne.
La difficulté d'écrire dans un univers de pionniers
Comme dans nombre d'autres territoires de l'Empire britannique, ce sont les témoignages des pionniers blancs tels Lady Barker (pseudonyme de Mary Ann Stewart, 1831-1911) avec Station Life in New Zealand (1870) et John Logan Campbell (1817-1912) avec Poenamo (1881) qui fournissent les premières œuvres littéraires publiées. The Long White Cloud (1898) de William Pember Reeves (1857-1932) témoigne déjà de la recherche d'une identité nationale séparée de la « mère patrie ». Dans The Story of a New Zealand River (1920 ; Histoire d'un fleuve en Nouvelle-Zélande, 2002), roman de Jane Mander (1877-1949), le puritanisme, la dure vie dans la brousse et la nostalgie d'un ordre social perdu avec la vieille Angleterre sont des thèmes récurrents.
L'enfance néo-zélandaise de Katherine Mansfield marque fortement ses nouvelles telles « Sur la baie » et « La Garden party ». L'existence cosmopolite qu'elle va mener entre la Grande-Bretagne et différents pays d'Europe correspond à la réalité vécue par nombre d'autres écrivains néo-zélandais pris entre la nécessité de trouver un éditeur, d'avoir de véritables échanges intellectuels, et le désir de demeurer fidèles à leurs racines dans un pays où l'écriture passait encore pour un loisir futile.
Dès la fin du xixe siècle la Nouvelle-Zélande avait instauré le premier « État-providence », modèle de législation sociale qui témoigne de l'importance des idées progressistes et égalitaires dans le pays. On ne s'étonnera donc pas de voir apparaître en littérature un puissant courant prolétarien dans les années 1920 et 1930. Un tel idéal, empreint également de puritanisme religieux, se dégage des poèmes de R. A. K. Mason (1905-1971), l'auteur de The Beggar (1924) et No New Things (1934). Héritier direct de la tradition poétique également illustrée par A. R. D. Fairburn (1904-1957) et Denis Glover (1912-1980), Allen Curnow (1911-2001) devient la figure emblématique du genre dans son pays. Dans Landfall in UnknownSeas (1942), il célèbre l'exploit d'Abel[...]
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Écrit par
- Daniel de COPPET : directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales
- Jean-Pierre DURIX : professeur émérite, université de Bourgogne, Dijon
- Alain HUETZ DE LEMPS : professeur à l'université de Bordeaux-III
- Isabelle MERLE : historienne, chercheuse au CNRS
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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