- 1. Nutrition artificielle par voie digestive : nutrition entérale
- 2. Nutrition artificielle par voie veineuse : nutrition parentérale
- 3. Durée de l'assistance nutritive : nutrition à l'hôpital et nutrition à domicile
- 4. Goût, appétit et fonctions digestives pendant et après la nutrition artificielle : « la réadaptation alimentaire »
- 5. Bibliographie
NUTRITION ARTIFICIELLE
Goût, appétit et fonctions digestives pendant et après la nutrition artificielle : « la réadaptation alimentaire »
Les mécanismes de contrôle de la satiété se situent au niveau de la bouche, de l'estomac, où interviennent des facteurs nerveux (distension gastrique agissant sur des récepteurs vagaux de la paroi) et hormonaux (somatostatine et bombésine) de contrôle de la satiété, et au niveau de l'intestin grêle où une hormone, la cholécystokinine, semble jouer un rôle essentiel. En dehors du tube digestif, d'autres mécanismes de satiété interviennent après l'absorption des aliments ; ils siègent dans le foie, le tissu graisseux périphérique et le cerveau, et sont corrélés au débit d'utilisation périphérique du glucose. Leur rôle physiologique et leur importance, par rapport aux mécanismes digestifs, ne sont pas encore parfaitement connus. Au cours de la nutrition artificielle, de nombreux malades se montrent inquiets ou curieux du devenir de leur appétit, de leur goût et de certaines de leurs fonctions digestives. En fait, un petit nombre d'entre eux seulement (de 10 à 15 p. 100) éprouvent à certains moments de la journée la sensation de faim, surtout à la vue des aliments, malgré un apport protéino-énergétique quantitativement et qualitativement adapté. On sait, maintenant, que la nutrition artificielle prolongée n'a pas d'effet nocif sur les centres de la satiété, ni sur les centres de la soif, si l'équilibre nutritionnel et hydro-électrolytique est bien contrôlé.
La réadaptation alimentaire, après une phase prolongée de nutrition artificielle entérale ou parentérale, est un motif fréquent d'angoisse pour les malades. En fait, elle ne pose guère de problème : la reprise de l'alimentation orale se passe toujours très bien, à condition qu'elle soit effectuée progressivement (en 2 à 4 jours) et que la maladie initiale ait été contrôlée. Contrairement à ce qui est observé chez l'animal, ne survient pas chez l'homme d'atrophie notable des muqueuses digestives après nutrition parentérale même très prolongée.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Claude MATUCHANSKY : professeur de gastro-entérologie, chef de service de gastro-entérologie et d'assistance nutritive au C.H.U. de Poitiers
Classification
Médias
Autres références
-
DÉNUTRITION
- Écrit par Jean TRÉMOLIÈRES
- 3 905 mots
L'alimentation parentérale n'est qu'une méthode alimentaire d'exception. Elle est en effet difficile à réaliser et généralement insuffisante. Il convient donc de la réserver aux cas où l'alimentation par voie digestive est absolument impossible, car celle-ci, si difficile soit-elle à faire accepter... -
THÉRAPEUTIQUE - Réanimation
- Écrit par Maurice GOULON et François NOUAILHAT
- 3 614 mots
Les apports nutritionnels doivent être élevés pour éviter le catabolisme tissulaire ; quand la voie orale est impossible, on procède soit par sonde gastrique, soit par perfusions veineuses continues. Il faut surveiller les apports par sonde gastrique chez les malades qui ne sont ni intubés, ni trachéotomisés,...