NYMPHÉACÉES
Nymphéoïdées
Les Nymphéoïdées (Nymphéacées sensu stricto), avec cinq genres et environ soixante-quinze espèces, représentent la presque totalité de la famille. Leurs fleurs, qui s'épanouissent à peine au-dessus de l'eau, sont spirocycliques : les sépales, peu nombreux, sont insérés sur le réceptacle à un même niveau, formant ainsi un calice verticillé (cyclique) ; les pétales et les étamines, très nombreux, sont disposés suivant une spire à tours serrés ; les carpelles (pistil), plus ou moins nombreux, sont verticillés. Dans la graine subsiste, à côté d'un albumen contenant un petit embryon, un périsperme, tissu de réserve constitué par le nucelle exceptionnellement préservé. L'appareil végétatif comprend un rhizome enfoui dans la vase et produisant des feuilles à limbe cordiforme, ou disciforme, flottant en surface, porté par un pétiole dont la longueur dépend de la profondeur de l'eau.
Au centre de la fleur des Nymphaea (genre cosmopolite de quarante espèces), l'ovaire, semi-infère (périgynie) ou infère (épigynie), est formé de carpelles verticillés plus ou moins complètement soudés. Les étamines, très nombreuses, insérées sur une spire, se transforment progressivement, vers l'extérieur, en pétales blancs, roses, violacés, très nombreux, auxquels succède un verticille de quatre sépales verdâtres. Les feuilles, à limbe cordiforme, sont sans épines. Plusieurs espèces ou races de Nymphaea sont cultivées pour la décoration des plans d'eau. Le « lotus » des monuments de l'ancienne Égypte est un Nymphaea.
Les fleurs épigynes, roses ou rouges, des Victoria (genre sud-américain dédié à la reine Victoria d'Angleterre) ressemblent à celles des Nymphaea ; mais les feuilles sont épineuses et les limbes flottants disciformes à bord relevé, avec une fente pour l'évacuation de l'eau de pluie. Chez Victoria regia des bras morts de l'Amazone, ces limbes, dont le diamètre excède un mètre, supportent sans chavirer le poids d'un jeune enfant.
Dans le genre Nuphar ( nénuphars), des régions tempérées de l'hémisphère boréal, l'appareil végétatif ressemble à celui des Nymphaea. Mais le pistil, formé de carpelles verticillés intimement soudés, est supère (hypogynie). Les nombreuses étamines sont entourées, sans transition, par une couronne de nombreuses petites écailles nectarifères (corolle) ; le calice, très développé (cinq ou six sépales jaunes), est la partie la plus colorée de la fleur.
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Écrit par
- Georges MANGENOT : professeur honoraire à l'université de Paris-XI
Classification
Médias